Six ans après la sortie de son premier album indépendant, Kevin Thompson sort Les Roses sous la bannière d’Audiogram.
Dès les premières notes de l’album de dix chansons, Kevin Thompson se définit par sa voix aux tons de cendre. Armé de sa guitare et de ses rimes parfois maladroites, c’est dans des rythmes très terre-à-terres que son œuvre enchante l’oreille. L’album se construit autour d’un univers folk aux aspirations pop avec des mélodies lascives. La simplicité, caractéristique de l’œuvre, se retrouve autant dans la musique acoustique que dans la poésie de l’artiste, créant un effet d’unisson brut et sans artifices.
L’album commence en force. La Rose, chanson où Kevin Thompson est accompagnée par la douce voix de Martha Wainwright, est sans doute la pièce qui mérite le plus l’écoute. Plusieurs autres chansons valent également la peine dont Johny et Juliette, Broken Heart et Ne dis à personne, qui restent dans l’ambiance mélancolique de l’artiste. Cependant, les pièces comme Le cactus et Les p’tits becs sont un peu vides et sans profondeur, ce qui les rend parfois répétitives.
L’album souffre également d’un manque de cohésion, même si l’unité reste de mise avec simplicité, il manque de fluidité entre chaque chanson. Au lieu d’être une continuité, l’opus est plutôt une suite de départs parfois étonnants, lié à des finales très douces et attendries. Toutefois, il est impossible de nier que l’album a de grandes forces et qu’une écoute de suffit pas pour encercler toute la passion et la tristesse qui entoure l’œuvre.
L’album Les Roses se démarque par la singularité du timbre de voix de Kevin Thompson et par ses doux accompagnements à la guitare. Un travail simple et efficace qui mérite l’écoute autour d’un thé, au chaud, en attendant le printemps et les roses.
Les Roses, Kevin Thompson, 12 février 2014.
Crédit photo: Facebook
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