L’UQAM et les principales institutions d’enseignement supérieur au Québec participent au tout premier Salon virtuel de l’étudiant, une plateforme 3D accessible gratuitement depuis Internet. Ses artisans espèrent avoir trouvé une alternative aux portes ouvertes traditionnelles qui permettra de recruter davantage d’étudiants.
La plateforme prend la forme d’un hall virtuel ou les internautes peuvent se promener aux différents kiosques des institutions et passer un test d’orientation. Chaque kiosque virtuel est identifié par son logo et offre de façon interactive des informations sur l’admission et les programmes offerts aux étudiants.
Créé par l’Évènement Carrières, entreprise spécialisée dans l’organisation de salons d’emploi, la simulation virtuelle est née d’un besoin de s’adapter à la nouvelle réalité. «Avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, c’était inévitable que le recrutement scolaire adapte sa relation avec ses futurs étudiants», explique le directeur d’Évènement Carrières, Éric Boutié.
L’immense portée du Web auprès des élèves est l’un des avantages principaux du Salon virtuel de l’étudiant pour le directeur. «Cette initiative aide vraiment les étudiants en région, signale-t-il. En quelques clics, ils peuvent connaître les principales informations sur les institutions montréalaises qu’ils désirent fréquenter.» Conseillère en recrutement à l’UQAM, Chloé Girard va plus loin et rapporte que l’application est très utilisée par des étudiants étrangers. «Près de la moitié des questions reçues proviennent de l’international», indique-t-elle.
Quelques centaines de personnes visitent quotidiennement le Salon virtuel étudiant, selon Éric Boutié. Des sessions spéciales de clavardages ont été offertes aux internautes les 28 et 29 janvier avec des représentants des institutions. «L’affluence a atteint un sommet ces deux jours, observe le directeur. C’est très satisfaisant, le retour du Salon l’an prochain devient une quasi-certitude.» 3250 visiteurs sont allés sur le site pendant cette période et 88 000 pages ont été visionnées. 400 curieux ont visité le kiosque virtuel de l’UQAM au même moment.
Chloé Girard est satisfaite du projet jusqu’à présent et admet que l’UQAM considère même emboîter le pas et créer sa propre application virtuelle. «Nous attendons la fin du Salon actuel pour faire un jugement final, mais ce serait bien d’avoir une plateforme personnalisée où nous n’aurions pas de limites», estime la conseillère.
Pas si vite
Le conseiller en orientation du Cégep Montmorency, François Gagné, est néanmoins persuadé que les Portes ouvertes sont loin d’être en voie d’extinction, malgré l’arrivée de cette plateforme Web. Même constat pour Chloé Girard, convaincue que l’expérience de la visite d’une institution ne peut être reproduite virtuellement. «Les futurs étudiants apprécient énormément le contact humain avec les professeurs et la visite physique de l’université», affirme-t-elle. Le directeur d’Évènement Carrières préfère parler de l’application comme d’un complément plutôt que d’un successeur. «Les Portes ouvertes resteront toujours un outil incontournable pour les cégépiens ou les universitaires», croit Éric Boutié. Le Salon virtuel de l’étudiant se poursuit jusqu’au 29 mars.
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