Le producteur New-Jerseyen Clams Casino a sorti un troisième album instrumental, à la fin du mois de décembre dernier via Twitter. Il nous fait le coup chaque année, et celle qui vient de se terminer ne faisait pas exception. Depuis 2011, un peu avant la fin de l’année chrétienne, il lance un album de ses meilleures productions des 365 derniers jours.
Bien qu’il ne porte ni béret ni barbe, Mike Volpe, alias Clams Casino, fait figure de véritable révolutionnaire dans le milieu musical. S’associant avec l’énigmatique Lil’B lors de l’éclosion de celui-ci en 2011, il mettait alors au monde un cocktail sonore vaporeux qui ne sonnait comme rien d’autre de connu. Aussi incroyable que cela ait pu paraître à l’époque, il venait d’inventer un son complètement neuf et participait à donner une nouvelle couleur à la musique hip-hop. Alliant des échantillons sonores sortis tout droit des cieux à des sons électroniques assemblés de façon éclectique, Clams Casino a pris la scène hip-hop par surprise en jetant les bases du «cloud rap», style musical qui doit son nom à la sensation de flotter sur un nuage à chaque écoute.
Encore une fois cette année, Casino livre avec Instrumental Mixtape Vol. 3 un opus gargantuesque et accrocheur, mélangeant certains morceaux inédits avec des productions connues qu’il a remixées, dont deux qui figurent sur le dernier album d’A$AP Rocky, une sur celui de Mac Miller, et une trame particulièrement explosive figurant dans le jeu vidéo Grand Theft Auto V, paru l’an dernier.
Certains diront, avec raison, que cet album possède une cohésion légèrement moindre que ses prédécesseurs. Peutêtre, mais n’en demeure pas moins un résultat plus qu’intéressant qui enveloppe le cortex cérébral de l’auditeur d’un heureux voile diaphane. Un album à écouter vers quatre heures du matin dans un état second − ou, puisqu’il s’agit de la compilation numéro trois du plus «planant» des producteurs − dans un état troisième.
Instrumental Mixtapes Volume 3, Clams Casino, 18 décembre 2013.
Crédit photo: Clams Casino, Facebook
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