Sept questions à Mauves

Récemment nominé au gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ), le groupe de Québec, Mauves, a lancé le 12 novembre dernier Le faux du soir. Discussion avec Alexandre Martel, principal chanteur du groupe, à propos de leur nouvel album hétéroclite.

Montréal Campus : Quand et en combien de temps a été composé l’album?

Mauves: Il y a six ou sept mois, la plupart des chansons ont été composées. Ça a pris entre quatre et cinq mois pour tout composer. C’est la chanson Montréal qui a été la première terminée et qui a dirigé l’écriture par la suite.

MC: Êtes-vous satisfait du résultat final et comment s’est déroulé l’enregistrement? Ben Shampouing, le réalisateur de l’album, m’a dit qu’il vous avait amené dans un endroit particulier…

M: On est contents, même si c’est toujours difficile d’être totalement satisfait. On a enregistré ça dans une auberge d’un camp musical. Il y avait un piano à queue et les plafonds étaient très hauts, ce qui permet de garder un écho naturel dans certaines chansons. On faisait du 12 heures par jour, durant 12 jours environ, sachant que notre temps était limité.

MC: Le titre de votre album est Le faux du soir, pourquoi?

M: On a fait une liste d’environ quarante titres potentiels et c’est celui qui est ressorti. Ça fait référence aux écrivains du nouveau roman, qui prônaient la négation de l’homme à son monde, pour dépasser l’imaginaire. Ils voulaient défaire les idées reçues et les clichées. La nuit par exemple, c’est rien du tout en tant que tel, ce n’est pas magique ou mystique comme on aime le penser. C’est juste un moment dans le cycle d’une journée.

MC: Les textes ont-ils été écrits avant ou après la composition de la musique?

M: Les textes viennent après. Des fois, ça suit dans les heures qui suivent, des fois, c’est plus long. Les mélodies sont faites avant, par exemple. Je trouve ça stimulant d’avoir des contraintes, mais la musique reste l’essentiel pour nous.

MC: Est-ce qu’il y avait un objectif derrière cet album?

M: Il n’y avait pas d’influence précise. On avait une volonté de surprendre. Quand le premier album est paru, lorsqu’on a vu les critiques, ça nous a forcé à porter un regard critique, extérieur. On n’a donc pas voulu faire l’album en prenant compte des critiques, mais pour faire quelque chose qui surprend. Je pense ici à la pièce Citron-limes, qui change du tout au tout après une minute. On a joué la carte de l’éclectisme pour déjouer le jeu.

MC: Noël approche, quels sont tes albums de l’année?

M: Push the Sky Away, de Nick Cave and The Bad Seeds, pour sûr, c’est vraiment un album incroyable. Sinon, l’album de Rhye, une espèce de loundge-soul, est vraiment cool. Du côté québécois sinon, j’ai bien aimé le dernier Jimmy Hunt, mais surtout celui de Tire le coyote.

MC: Finalement, y a-t-il des choses qu’on ignore de votre dernier album?

M: C’est Johnny, le batteur, qui joue l’ouverture de l’album au piano. Attends, je vais trouver quelque chose de moins plate (rires). La chanson Portrait est constituée de deux chansons, tout comme Semaines, parce qu’on se rendait compte que c’était la même au final.

Crédit photo: Facebook

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