Les pannes d’inspiration sont prohibées dans la vie de Jean-Sébastien Houle. Le musicien de 23 ans s’est lancé le défi titanesque de composer une chanson chaque jour de 2013. Le Montréal Campus l’a rencontré pour en savoir plus sur cette mission herculéenne.
Montréal Campus : D’où vous est venue l’idée du projet Une toune par jour?
Jean-Sébastien Houle: C’est un peu décevant pour ceux qui espèrent une grosse histoire! Un soir de décembre, je me suis simplement dit que la musique, c’est ma vie. C’est ça que j’aime faire et j’ai décidé de créer une nouvelle chanson à chaque jour de l’année. Le projet est né aussi banalement que ça. J’avais une demi-douzaine de chansons qui poirotaient dans ma réserve et elles se sont vite écoulées, donc j’ai vraiment commencé à composer une nouvelle toune chaque jour. C’est un peu intense, mais c’est le fun.
MC: Êtes-vous capable de vivre de ce projet?
JSH: Pas du tout! Pour moi, 2013, c’est une année de survie pure et simple. Je n’ai pas d’autre job. Je ne fais que de la musique, en ayant en même temps des contrats, surtout pour les publicités et le cinéma. J’ai eu à composer 15 chansons dans un week-end en février! C’est ça qui m’aide à payer le loyer, car Une toune par jour, c’est un projet gigantesque, mais je ne peux vraiment pas compter sur ça pour vivre.
MC: Essayez-vous de diffuser votre musique par d’autres plateformes que le Web?
JSH : Oui, j’ai un band avec qui j’ai fait deux spectacles, un en mai et un tout récemment. J’aimerais beaucoup sortir un album compilation au début de 2014. Ce serait vraiment génial de pouvoir réenregistrer une vingtaine des ces chansons en studio où on aurait le temps d’arranger les tounes.
MC: Est-ce-que le but de Une toune par jour est plus artistique ou commercial?
JSH : Je me suis dit que la visibilité allait surement venir avec le projet à cause d’Internet. Bien évidemment, mon objectif est que le plus de personnes possible écoutent ma musique. C’est artistique aussi un peu, car j’ai plein de collabos et j’essaie de varier les styles, de toujours changer. Mais ultimement, mon but est personnel et égocentrique. Je veux savoir avant tout si je suis capable, moi, de faire une toune par jour pendant un an. J’ai décidé de commencer par le plus dur pour savoir si j’en suis capable. J’ai l’impression que je vais pouvoir tout faire après une expérience comme celle-là. C’est donc tout un exercice de discipline, mais j’ai la détermination et je vais le finir.
MC: Quel est l’après-Une toune par jour pour Jean-Sébastien Houle ?
JSH: J’ai un autre projet qui est presque confirmé pour 2014, mais je suis sous serment, je ne peux pas encore en parler. À plus long terme, je veux mon propre studio, un groupe de musique, faire des albums. Je veux aussi essayer de partager ma passion avec le plus de monde possible, en voyageant un peu partout. La musique, c’est un langage universel et c’est ce qui la rend magique. Je prendrais n’importe quand un aller-simple au Sénégal pour un an. J’essaierais de m’incruster dans la culture et d’écrire un album avec des musiciens locaux. Dans le fond, j’ai juste envie de faire ce que j’aime dans la vie et ce projet est le premier pas vers cet objectif.
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