La Sinfonia de Lanaudière présentait dimanche un concert pour la jeunesse. Au programme, deux jeunes prodiges: Kerson Leon, violoniste de 15 ans, dans le concerto de Bruch et Stéphane Tétreault, 19 ans, dans le concerto de Saint-Saëns pour violoncelle. En deuxième partie de concert, l’orchestre a présenté la symphonie no 5 de Ludwig Van Beethoven sous la direction de son chef titulaire, Stéphane Laforest.
Récipiendaire de nombreux prix internationaux, le violoniste Kerson Leon a un talent qui impressionne. Malgré quelques petits écarts de justesse, il offre un Bruch d’une étonnante maturité. Le jeune musicien cherche à en faire ressortir la puissance de son instrument, un Guarnerius de 1705, avec parfois un peu trop d’insistance. Qu’importe, sa performance a été néanmoins remarquable sur tous les plans.
Le violoncelliste Stéphane Tétreault est déjà un grand interprète : musicalité, justesse, sonorité, technique, tout y est. Il tire de son précieux instrument, le Stradivarius « Comtesse de Stainlein » de 1707, des nuances fines et une fougue sans pareil. Le jeune musicien déploie le concerto de Saint-Saens avec la plus entière virtuosité et une expressivité totale.
La cinquième symphonique de Beethoven, maestro Laforest l’a voulu vive et détaillée. Il a reçu une réponse engagée de ses musiciens. Une symphonie explosive, donc, qui a trouvé la Sinfonia dans une forme exceptionnelle. La salle Hector-Charland de l’Assomption ne rend toutefois pas justice aux instruments. Le son des bois est peu perceptible, notamment chez les clarinettes et bassons.
Stéphane Laforest est un chef d’orchestre de grand talent et éminemment sympathique. Au terme de la prestation, il a fait lever chacune des sections sous les applaudissements d’un auditoire enthousiaste et discipliné.
Crédit photo : M4tik – Flickr
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