Il est arrivé en trombe à l’Assemblée nationale, les cheveux un peu emmêlés par les forts vents dehors. Fronçant les sourcils, il s’empressait de réajuster sa cravate malmenée par un manteau d’hiver volage. La barbe, mal rasée, comme à son habitude. À côté, son attaché de presse qui babillait de tout et de rien, mais principalement du trajet en voiture qui s’est avéré plus long que prévu.
Il est gentil, Léo. Un peu timide ou fatigué – ou les deux. Pas très bavard. Sauf quand le Sommet s’invite dans la conversation.
Discussions, rencontres préparatoires, points de vue, évaluations… La «cassette», comme disent les journalistes.
Mais le Sommet avec un grand «S», c’est pour établir un plan d’action, en quelque sorte?
«On peut dire ça, oui», de répondre le député de Laval-des-Rapides.
Dans son entretien avec le Montréal Campus, le ministre de l’Enseignement supérieur Pierre Duchesne tient le même discours. Selon lui, la «table est mise» pour une discussion avec tous les partis. Mais les rencontres préparatoires suscitent très peu d’engouement au sein de l’UQAM actuellement. La table a bien beau être mise, l’appétit de tous n’est pas au rendez-vous.
C’est le cas du nouveau recteur uqamien, Robert Proulx, qui se fait couper les vivres dès le départ. Et vlan, 12,5 M$ de moins dans le budget, qui tranchera dans les services offerts aux étudiants. La présence du Conseil du patronat et de la CREPUQ, quant à elle, refroidit les ardeurs de l’ASSE, qui ne voit en ce Sommet qu’un «dialogue de sourds».
Le Parti québécois promet une ouverture. Puis, une rencontre avec tous les partis dans les 100 premiers jours du mandat, alors que la date officielle du Sommet n’a été fixée que récemment pour les 25 et 26 février. Le PQ a déjà fait savoir que la gratuité scolaire est hors de question, préférant plutôt l’indexation. Les participants au Sommet, eux, plaident pour le sous-financement ou le mal-financement, ce que Pierre Duchesne nie. On aura donc droit à une belle rencontre (en apparence) où recteurs et étudiants risquent de rester sur leur faim.
Peut-être les étudiants ont-ils été si tranquilles dans la dernière année que le député de Laval-des-Rapides a oublié de les inclure en parlant du Sommet le 14 janvier. «C’est émouvant de voir que se succèdent au même micro les chambres de commerce, le Conseil du patronat, les universités, les recteurs.»
À défaut d’avoir mentionné la communauté dont il est issu, le Montréal Campus lui souhaite une bonne première session en droit à l’Université Laval.
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Le Montréal Campus joint sa voix à celle du Quartier Libre, de l’Université de Montréal, pour inviter nos collègues de McGill à voter «oui» pour financer les deux journaux étudiants le McGill Daily et le Délit français. Avec 6 $ par étudiant, les équipes de rédaction peuvent faire imprimer l’information à intervalles régulières, un petit miracle dans l’industrie de l’imprimé.
Les étudiants de McGill doivent se prononcer à propos de cette cotisation obligatoire pour tous les cinq ans lors d’un référendum. Cette fois-ci, ils peuvent voter jusqu’au 31 janvier à 17h sur Internet ou via un courriel qui sera envoyé à tous les étudiants.
La prochaine version papier du Montréal Campus sortira le 6 mars. Entretemps, continuez à visiter notre site web et suivez-nous sur Twitter @montrealcampus!
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