La faculté de communication de l’UQAM poursuivra son virage technologique à l’automne 2013 avec l’ajout d’un nouveau programme de baccalauréat en médias numériques. Ce nouveau module d’étude semble cependant ne pas soulever le même intérêt chez les étudiants que chez les professeurs.
Le profil médias numériques, auquel les futurs étudiants peuvent désormais s’inscrire, inclura des cours de plusieurs programmes de communication déjà existants. Il aura pour but d’explorer l’impact des technologies numériques dans toutes les sphères de la communication.
À la différence de la plupart des autres modules de communication, il s’agira essentiellement d’un programme théorique. Les réseaux sociaux numériques comme Facebook et Twitter apparaissent comme des sujets d’étude potentiels, mais le professeur derrière ce projet de nouveau programme, André Mondoux, insiste pour dire la réflexion ira bien au-delà. «Nous voulons contribuer à former des gens capables de comprendre le maelstrom que constitue le nouvel environnement numérique, explique-t-il. C’est beaucoup plus qu’un simple phénomène d’avancement technique. Il faut des gens qui vont réfléchir sur les questions que posent les nouvelles technologies.» Il ajoute que les futurs étudiants en médias numériques seront appelés à se questionner sur les aspects autant techniques que politiques et sociologiques des nouvelles technologies.
Pour le doyen de la faculté, Pierre Mongeau, il était grand temps que l’UQAM se dote d’un tel programme. «Il y a un besoin dans la société pour des gens capables de manier ces nouveaux médias. En ce moment ce sont des finissants d’autres programmes – qui ont appris sur le tas – à qui on demande de faire la gestion des communications via les nouvelles technologies.» Il aura fallu trois ans pour concrétiser ce projet qui a mobilisé des professeurs de toute la faculté de communication. «Ça a donné lieu à beaucoup de négociations et à de nouvelles collaborations. Le numérique traverse tout le champ de la communication», explique Pierre Mongeau.
Si ce nouveau programme soulève beaucoup d’enthousiasme chez le corps enseignant, il devra encore être adopté par les étudiants. L’étudiante en relations publiques Geneviève Sdicu est sceptique vis-à-vis l’idée d’un programme plus généraliste, mais axé sur les médias numériques. «Je ne pense pas que le programme en médias numériques soit pertinent. Un certificat d’un an pourrait être intéressant, mais je pense sinon que ça pourrait être intégré dans un autre programme.» D’autres, comme Émilie Paquin, étudiante en relations humaines, pensent pourtant que les nouvelles places en médias numériques pourraient trouver preneurs. «Je trouve ça très pertinent. La technologie est de plus en plus omniprésente dans le domaine des communications. Je crois qu’on n’y accorde pas encore assez de ressources malgré la place que cela prend».
Les chiffres lui donneront sans doute raison. En 2011, c’est quelque 2335 demandes d’admission à des programmes de baccalauréat en communication qui ont été refusées à l’UQAM. Parions que les 60 nouvelles places ouvertes l’automne prochain feront des heureux
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