Mobilisation d’automne

Dans le cadre de la Semaine de mobilisation internationale qui se tiendra du 14 au 22 novembre, les étudiants de l’UQAM protesteront à nouveau. Toutes les associations, sauf celle des étudiants de gestion, se sont prononcées en faveur d’une grève.

Répondant à l’appel de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), nombreuses sont les associations qui ont choisi le traditionnel 22 comme journée de débrayage, comme l’Association des étudiants du secteur des sciences (AESS) et l’Association des étudiants en langues et communication (AFELC).

Une majorité de trois voix à l’assemblée de l’Association des étudiants en arts (AFEA) a abouti à une grève du 19 au 22 novembre. De son côté, l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) a été l’une des premières associations à se positionner en faveur de cette grève du 20 au 22 novembre, à condition toutefois d’atteindre un plancher de 20 000 étudiants au niveau national, qui a été atteint jeudi.

Afin d’éviter les dissensions relativement aux votes de retour en classe, l’Association facultaire des étudiants en sciences politique et droit (AFESPED) a plutôt laissé ses associations modulaires effectuer leur propre vote. Le module de sciences politiques participera à toute une semaine de grève, contrairement au module de droit, qui n’a pas tenu d’assemblée pour se positionner.

«Les enjeux auxquels on fait face, comme la marchandisation de l’éducation au Québec, sont les mêmes partout dans le monde actuellement, explique Mathieu Melançon, secrétaire aux affaires externes de l’AFESH. On pense qu’il n’y a pas de geste plus concret que le mouvement de grève pour démontrer sa solidarité envers ces problématiques qui sont communes et mondiales.»

Mais les décisions étaient difficiles à prendre vu la complexité de la situation, croit Laurence Boyer Turp, étudiante en relations publiques. «Je pense qu’être en grève une journée est une bonne idée pour montrer que pour nous, le sujet n’est pas clos et qu’on se soucie encore autant des droits de scolarité. Mais l’être une semaine aurait été exagéré», admet-elle.

De son côté, l’Association des étudiants de l’École des sciences de la gestion (AEESG), qui représente 12 000 étudiants à elle seule, fait bande à part en ne tenant aucune assemblée générale pour se positionner. «Absolument personne n’a manifesté son intérêt pour tenir un vote de grève. Personne n’en a fait la demande», explique Antoine Genest-Grenier, président de l’AEESG.

Malgré l’annulation de la hausse des frais de scolarité annoncée par Pauline Marois, les associations étudiantes estiment qu’il est nécessaire de continuer à faire pression sur le gouvernement. «On considère que même si le Parti libéral a été battu, les politiques néo-libérales n’ont pas été abandonnées», continue Mathieu Melançon.

Une douzaine d’associations étudiantes de l’Université de Montréal débrayeront le 22 novembre. Deux associations de l’Université Laval et quatre de l’Université du Québec à Chicoutimi seront en grève durant toute la semaine. Une manifestation nationale se tiendra le 22 novembre à 14h au Square-Victoria, à Montréal.

Crédit photo: Audrey Neveu

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