L’écologie sociale sur la facture des étudiants

Pour la première fois depuis 2001, cuisine communautaire, cirque urbain et protection des rivières seront financés à même la facture des étudiants de l’UQAM. Le Groupe de recherche d’intérêt public de l’UQAM (GRIP-UQAM) bénéficie cette année d’une Cotisation automatique non-obligatoire (CANO) de deux dollars par étudiant par session pour assurer le financement de ses activités.

Le GRIP-UQAM, qui regroupe sept comités uqamiens à caractère environnemental et social, était pourtant loin de la banqueroute. L’organisme avait amassé près de 121 000 $ en 2011-2012. L’UQAM avait versé une contribution directe de 22 000 $ et les diverses associations facultaires et modulaires, près de 13 000 $ pour venir en aide au groupe. Avec l’ajout de la CANO, son budget passera à près de 200 000 $ par année.

Le coordonnateur général de l’organisme, Michael Bophy, explique cependant que le GRIP-UQAM avait grand besoin d’une source de financement plus stable. «Nos projets étaient toujours en attente de financement venant des différentes instances qui nous aident, notamment des associations étudiantes. Certains projets commençaient souvent plusieurs mois en retard puisqu’il fallait attendre que les fonds soient débloqués.» Il ajoute que la nouvelle contribution des étudiants permettra d’instaurer des initiatives à long terme pour le GRIP-UQAM et ainsi de mieux réaliser sa mission.

Selon Michael Bophy, la nouvelle CANO permettra de libérer des fonds pour d’autres activités touchant les étudiants. Le GRIP-UQAM était jusqu’à cette année le seul GRIP québécois à ne pas bénéficier d’une CANO alors que celle-ci est une importante source de financement pour les comités de l’Université Concordia et de l’Université McGill.

Partenaires et chiens de garde

Les nouvelles capacités du GRIP-UQAM s’accompagneront d’une plus grande surveillance de la part des différentes instances de l’UQAM. L’organisme aura ainsi davantage de comptes à rendre aux associations facultaires et modulaires. À l’exception de l’AFESPED, toutes les associations facultaires auront désormais un membre sur le conseil d’administration du GRIP-UQAM. Celles-ci sont dans l’ensemble favorables au GRIP, comme le rappelle la responsable aux affaires financières de l’AFELC, Maya Almeida Dutilly. «Ceux qui sont en désaccord peuvent facilement faire annuler leur cotisation. C’est ce qui explique que celle-ci ait été approuvée à forte majorité par l’assemblée générale.»

Les étudiants désireux de s’impliquer au GRIP-UQAM pourront participer à l’assemblée générale du groupe qui aura lieu le 29 octobre prochain.

Crédit photo: Marie-Ève Julien-Denis

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