Coop UQAM : coup de jeune pour ses trente ans!

Après des décennies passées entre les murs bruns de l’Université du peuple – dont quelques années de vache maigre –, la Coop UQAM ne compte pas laisser paraître son âge. Alors qu’elle souffle cette année 30 bougies, la coopérative prend le virage technologique pour s’adapter aux besoins de ses 240 000 membres.

À l’initiative de 14 uqamiens, la première succursale de la Coop UQAM est créée en août 1981. Les ouvertures de sept autres succursales suivront. «Au départ, les jeunes voulaient simplement un lieu où serait rassemblé tout le nécessaire scolaire, raconte Andrée Moro, directrice générale de la coopérative. Les responsables de l’époque leur ont loué un local à condition qu’ils obtiennent au moins 5 000 membres. La demande était très grande et ce chiffre a rapidement été atteint.»

La Coop UQAM est devenue, au cours des décennies, l’employeur le plus important sur le campus uqamien. Environ 75% des gens qui y travaillent sont aux études. Elle emploie annuellement 200 étudiants coûtant en salaire plus d’un quart de millions de dollars.

Mais tout n’est pas rose pour la boutique uqamienne. Après s’être relevée d’une faillite technique en 1991, la Coop éprouve à nouveau des problèmes financiers depuis quelques années. L’an dernier, elle enregistrait un déficit de 105 000 $, en raison de problèmes de structure dans deux de ses édifices de la rue Sainte-Catherine. Andrée Moro assure cependant qu’il n’y aura aucune répercussion sur le prix des produits offerts dans leurs magasins. «Nous devrons malheureusement faire des concessions, mais les prix ne seront pas affectés». La responsable promet que les coupures se feront à l’interne et qu’elles toucheront principalement les fournitures de bureau.

Aujourd’hui, la Coop a le regard tourné vers l’avenir. Elle espère lancer, d’ici quelques mois, ses premiers livres numériques. Il sera donc possible de se procurer les recueils et de les consulter sur ordinateurs ou avec les téléphones intelligents. «Le numérique, c’est l’avenir. Nous voulons donner les meilleurs outils disponibles à nos membres», déclare Andrée Moro.

Le site Web a également été mis à jour récemment. «Le site a été refait en 2009 et depuis les améliorations, on enregistre des centaines de milliers de cliques. Il est maintenant possible d’acheter les ouvrages et les fournitures en ligne.» Une nouveauté qui aidera notamment les étudiants en région à se procurer leur matériel. «Nous faisons partie du quotidien des étudiants depuis 30 ans, c’est important de pouvoir évoluer avec eux et de s’adapter à leur réalité», déclare Andrée Moro.

Crédit photo: Kariane Bourassa

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