Le documenteur est bien vivant. Les films du genre continuent d’abonder, que ce soit pour le meilleur (Rec) ou pour le pire (Paranormal Activities). Le dernier de la liste, tirant sur le fantastique, est le film norvégien Troll Hunter produit en 2010. Typiquement scandinave dans le sujet qu’il exploite, soit le folklore nordique, il est complètement américain dans sa forme, suivant la recette de The Blair Witch Project au pied de la lettre. Trois étudiants équipés d’une caméra découvrent en enquêtant sur des attaques d’ours, que le gouvernement norvégien cache l’existence de trolls sur ses territoires. L’œuvre se veut la plus réaliste possible et le fantastique est ancré dans le paysage norvégien, qui ajoute un cachet au film. Les lignes électriques norvégiennes se révèlent être un enclos à trolls, les paysages nordiques, leurs champs de batailles et les moutons, leur nourriture. C’est le personnage du chasseur de trolls qui lève le voile sur le secret gouvernemental lors d’entrevues menées par les étudiants, espérant ainsi dénoncer les mauvaises conditions de travail des gens qui exercent son métier.
Le spectateur laisse entrevoir une grande profondeur au charismatique chasseur, mais reste sur sa faim, car le personnage n’est pas assez développé. Le film est trop long et le mystère est éventé dans la première demi-heure. La suite est un film de monstre très influencé par Spielberg, mais où jamais on ne ressent le suspense, entre autres parce qu’il est impossible de s’attacher ou de s’identifier aux personnages fades que sont les étudiants. Pourtant, les effets spéciaux sont très crédibles.
Récemment sorti en DVD, pour ceux qui l’ont manqué au Festival Fantasia cet été, Troll Hunter saura satisfaire les amateurs du genre, mais sans rien y apporter de nouveau.
Troll Hunter, d’André Øvredal, Norvège, 90 min.
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