Une pétition circule à l’UQAM depuis quelques jours pour demander au recteur Claude Corbo de se dissocier publiquement de la position de la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) en faveur du dégel des frais de scolarité.
La CREPUQ souhaite que les frais de scolarité augmentent de 500$ par année sur une période de trois ans afin de porter les frais à 3 680$ par année. Sans s’exprimer publiquement, Claude Corbo, aurait laissé entendre aux associations étudiantes que son avis diffère de celui de la CREPUQ. «Il nous a déjà dit, plus ou moins en privé, que lui-même n’était pas nécessairement en accord avec la position de la CREPUQ, il avait une inquiétude à ce que certaines universités augmentent les frais de scolarité», affirme le coordonateur de l’Association facultaire des étudiants de science politique et droit (AFESPED), Samuel Ragot.
Sous la bannière de l’Interfac-UQAM,, un comité réunissant des représentants de chaque faculté, les associations estiment avoir recueilli plus de 200 signatures jusqu’à maintenant. Elles ne peuvent toutefois confirmer le nombre exact, puisque plusieurs copies de la pétition circulent en ce moment-même à l’UQAM.
Pour Martine Desjardins, présidente de l’Association des étudiants de la faculté des sciences de l’éducation (ADEESE), plus il y aura d’acteurs publics qui vont se joindre à la lutte contre le dégel des frais de scolarité, plus leurs revendications seront écoutées. C’est pourquoi elles espèrent bientôt voir le recteur uqamien se prononcer publiquement sur cette question. «Il nous a précisé qu’il souhaitait le faire sans nous dire quand et là, on juge que c’est le bon moment», déclare Stéphanie Bernier, coordonatrice de l’Association facultaire des étudiants en arts (AFEA).
«On lui demande de se dissocier de la position de la CREPUQ et de réitérer les positions historiques de l’UQAM», ajoute-t-elle. L’UQAM étant reconnue pour être l’Université du peuple, elle devrait d’autant plus s’inquiéter d’une hausse des frais de scolarité qui pourrait nuire à l’accessibilité aux études supérieurs, estime Stéphanie Bernier.
Le recteur n’a pas souhaité commenter l’initiative de l’Interfac. Francine Jacques, directrice des relations de presse de l’UQAM, précise que Claude Corbo s’entretiendra directement avec les associations étudiantes à ce propos.
Toutefois, toutes les associations facultaires ne participent pas à la diffusion de la pétition. «L’Association étudiante des sciences de la gestion (AEESG) n’appuie pas la pétition», souligne François Laliberté-Auger, vice-président au cycle supérieur de l’association. Partageant un avis qui diffère sur l’augmentation des droits de scolarité, l’AEESG préfère investir son énergie ailleurs. L’École des sciences de la gestion, maintient sa position en faveur d’une indexation des frais de scolarité à l’augmentation du coût de la vie, soit l’inflation.
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