La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) conteste le calcul fait par la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) par rapport au sous-financement de celles-ci. Toutefois, elle ne peut elle-même l’évaluer concrètement.
La FEUQ qualifie de «déficiente» la méthode de calcul utilisée par la CREPUQ. Selon cette dernière, le sous-financement des universités québécoises atteindrait 620 millions de dollars. «La notion de sous-financement comparé avec le reste du Canada est trompeuse et défaillante car elle évacue complètement les objectifs du Québec en terme d’amélioration de ses universités», explique le président de la FEUQ Louis-Philippe Savoie.
Ainsi, les universités québécoises ne seraient pas aussi sous-financées que le prétendent les recteurs.
Le principal reproche fait par la FEUQ est l’omission des réinvestissements annuels de 319 millions de dollars faits depuis 2007. La hausse des frais de scolarité de 100 $ par année pour les étudiants québécois, les frais déréglementés pour les étudiants étrangers ainsi que l’augmentation des frais afférents représenteraient 46% de ce montant de 319 millions.
Avec les nouvelles hausses de frais de scolarité prévues après 2012, les étudiants deviendront les principaux contributeurs financiers des universités, d’après Louis-Philippe Savoie. Cette implication atteindra 208 044 557 $ en 2011-2012 selon les estimations de la FEUQ.
Selon le président de la FEUQ, le piteux état financier des institutions n’est pas le simple fait du sous-financement. Il croît plutôt que le ministère de l’Éducation est maladroit dans la gestion de ses coffres. La rude compétition entre les universités du Québec contribuerait aussi à leur malheur. Si les recteurs clament que les étudiants doivent se serrer la ceinture tout comme les universités, Louis-Philippe Savoie déplore par exemple que l’Université de Montréal se soit payé tout récemment des annonces publicitaires au Centre Bell. «Elles doivent se vendre très cher, ça ne tient pas la route.»
Les recteurs maintiennent quant à eux leur position et invitent, par voie de communiqué, le gouvernement «à poser les gestes nécessaires pour permettre aux universités de contribuer pleinement au développement social, culturel, scientifique et économique du Québec». Un développement qui, selon eux, passe inévitablement par une hausse significative des frais de scolarité.
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