Retaper sa bécane entre deux cours


Freins, dérailleurs, guidons: le centre de vélo communautaire de l’UQAM regorge de pièces pour remettre en état une bicyclette. Pour économiser, les usagers font eux-mêmes le travail. BQAM: l’atelier dont vous êtes le héros.  
 
Photo: Myriam Lemay
 
Depuis l’automne 2009, BQAM offre un service payant de réparation et prête ses outils et son local à ceux qui souhaitent effectuer eux-mêmes le travail. Devenir membre coûte 25 $ par année et donne accès à l’atelier, des pièces neuves et usagées, un soutien technique et des formations personnalisées pour ceux qui veulent apprivoiser la mécanique. «Les mécanos nous montrent comment faire pour réparer notre vélo, explique une bénévole, Amandine Chen. Ils veulent nous rendre autonome s et indépendants. Je trouve ça vraiment génial.» 
 
Cette formule «faites-le vous-mêmes» évite aux membres d’avoir à payer la main-d’oeuvre. «L’atelier, c’est pour apprendre, mentionne un chef mécano, Jean-Philippe Bergeron. C’est aussi très pratique pour les gens qui n’ont pas beaucoup d’argent.»
 
BQAM rémunère trois chefs mécanos qui se relaient pour ouvrir l’atelier trois jours par semaine, même durant la saison froide. «Les gens qui viennent ici roulent à longueur d’année et ont toujours besoin de réparer», souligne un autre chef mécano, Yannick Rancourt.
 
L’organisme est financé par les cotisations de ses 120 membres qui sont pour la plupart des étudiants de l’UQAM. Il a aussi entrepris de recycler des bicyclettes et de les vendre. Mais, faute de fonds, il a dû délaisser certaines de ses missions, dont celle de promouvoir l’utilisation du vélo. «Pour la prochaine année, on se concentre à se solidifier et offrir le service de mécanique», indique le vice-président de BQAM, François Dupuis.
 
Le local exigu qui abrite le centre de vélo communautaire est prêté par l’Association étudiante du doctorat en sciences de l’environnement. Situé dans le Complexe des sciences, il ne suffit pas à tout entreposer. «En fait, c’est un bureau et j’ai pris sur mes épaules de le transformer en atelier, raconte François Dupuis. On n’a pas de local attitré et je trouve ça pathétique». 
 
L’étudiant en comptabilité à l’UQAM demeure toutefois optimiste. Il souhaite attirer de nouveaux bénévoles pour donner un nouveau souffle à l’organisme auquel il contribue depuis ses débuts. «Je veux faire du recrutement parce que c’est ça qui va faire vivre BQAM à long terme», estime-t-il. 
François Dupuis rêve du jour où BQAM aura atteint le cap des 500 membres et pourra faire de l’insertion socioprofessionnelle. Mais pour l’instant, il se contente d’un objectif plus modeste: ouvrir l’atelier cinq jours par semaine dès le mois de mars.

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