14 000 uqamiens en grève

Quatre des sept associations facultaires de l’UQAM, soit environ 14 000 étudiants, seront en grève le 6 décembre prochain. Ils manifesteront en marge de la Rencontre des partenaires en éducation qui pourrait statuer sur une nouvelle hausse des frais de scolarité. Certains boycotterons également les classes le 23 et 25 novembre.

Craignant qu’une hausse des frais de scolarité après 2012 soit déjà prévue, les associations en grève participeront à des manifestations et à un contre-sommet organisés le 6 décembre par les associations étudiantes nationales. «Nous ne voulons pas participer à une rencontre “consultative” dont les conclusions sont déjà écrites», affirme Xavier Dandavino, secrétaire aux affaires uqamiennes de l’Association facultaire étudiante de sciences humaines (AFESH). 
En assemblées générales, l’appui à la grève a été massif. La décision des membres de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED) a été prise à près de 85% pour trois jours de grève, soit les 23 et 25 novembre ainsi que le 6 décembre. Pas beaucoup plus d’opposition du côté de l’AFESH et de l’Association facultaire des étudiants en arts (AFEA) qui se sont aussi prononcées pour trois jours. «À l’AFESH, le vote était de l’ordre de 250 pour la grève, 40 contre et une dizaine d’abstentions», a spécifié Xavier Dandavino. Les deux associations ont participé à l’action nationale de perturbation du 23 novembre, organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Elles seront également présentes à la journée de réflexion sur l’université québécoise organisée par la Table des partenaires universitaires le 25 novembre.
L’Association facultaire étudiante de langues et communications (AFELC) a également voté la levée de cours du 6 décembre par «une forte majorité», constate Philippe P. Bellemare, responsables des affaires externes à l’AFELC. Toutefois, elle ne sera pas de la partie les 23 et 25 novembre. «Ces journées n’ont pas été retenues parce que les étudiantes et étudiants ont jugé qu’il était préférable de concentrer nos efforts de mobilisation sur la journée du 6 décembre», constate Philippe P. Bellemare.  
Pour sa part, l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG) a préféré ne pas tenir de vote de grève. «Après le 6 décembre, nous tiendrons une assemblée générale pour informer nos étudiants et analyser ensemble les différents scénarios possibles», explique Tommy Choinière, vice-président aux affaires externes de l’AEESG. L’association favorise tout de même la participation des étudiants en gestion au rassemblement du 6 décembre. Le transport et le lunch seront fournis aux militants présents.
L’Association des étudiantes et des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE) n’invitera pas ses membres à voter la tenue d’une grève non plus. Elle opte pour d’autres moyens de pression comme la signature d’une pétition contre la hausse des frais de scolarité lancée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Des démarches seront aussi faites pour permettre à ses membres de manifester le 6 décembre.
Il ne reste plus qu’une assemblée générale de grève à venir: celle de l’Association étudiante du secteur des sciences le 29 novembre. Si ses membres choisissent la levée des cours, cinq des sept associations facultaires uqamiennes seront alors en grève le 6 décembre prochain.

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