Du Rwanda à l’UQAM

L’UQAM a accueilli une réfugiée rwandaise cette session. La nouvelle étudiante, uqamienne depuis quelques mois, étudie désormais au Québec grâce aux efforts du comité d’Entraide universitaire mondiale du Canada de l’UQAM (EUMC).
Un brin gênée, Marie* explique que sa vie a changé du jour au lendemain. «Je viens d’un camp de réfugiés du Malawi, mais je suis originaire du Rwanda, mentionne la jeune femme de 21 ans. J’ai vu qu’un organisme offrait la chance à des étudiants étrangers de poursuivre leurs études au Canada, alors j’ai décidé de m’y inscrire.»
Arrivée au Québec en août dernier, Marie suit présentement des cours de comptabilité, de compétences en gestion et en ressources humaines. «Lors de l’application, il y a quelques critères qui entrent en jeu, comme l’âge et les connaissances de base que les candidats possèdent, mentionne l’étudiante. Avec la formation que j’ai reçue étant jeune, j’ai l’équivalent du Diplôme d’études secondaires.»
Pour la jeune rwandaise, la distance qui la sépare de sa famille est parfois difficile à appréhender. «J’ai laissé de la famille au Malawi, mais je me suis fait beaucoup d’amis ici, ajoute-t-elle, un sourire timide aux lèvres. Ils sont dans le comité de l’EUMC, dans mes cours ou bien ce sont mes colocataires.» Aussi, comme elle possède le statut de résidente permanente, Marie s’est lancée à la recherche d’un emploi à temps partiel. «J’ai réussi à faire mon curriculum vitae selon les normes québécoises, précise-t-elle. Je postule un peu partout maintenant, mais je n’ai pas encore trouvé.»
Grâce aux subventions du comité, Marie dispose d’une chambre aux résidences de l’UQAM. Aussi, ses vêtements, sa nourriture et ses frais de transport sont à la charge du groupe étudiant. «Cette aide durera pendant un an. Ensuite, elle tombera sûrement dans le programme de prêts et bourses, ajoute une des chargés de projets de parrainage, Joannie Cloutier-Tremblay. Tout cela dépendra du cheminement qu’elle suivra.»
La reprise des parrainages
L’EUMC UQAM est une des nombreuses ramifications de l’Entraide universitaire mondiale du Canada, dont la maison mère est établie à Ottawa. «Nous privilégions la cause Parrainage d’un étudiant réfugié, expliquent Céline Phon et Joannie Cloutier-Tremblay, toutes deux chargées de projets pour l’EUMC UQAM. Nous essayons de faire un parrainage par année.» Cette initiative coûte environ 16 000$ par année par étudiante accueillie. C’est grâce à des collectes de fonds pendant l’année que le groupe universitaire est parvenu à parrainer Marie. Des dons et subventions du Syndicat des professeurs et du Syndicat des employés de l’UQAM ont également aidé à la réalisation du projet. Le Service à la vie étudiante (SVE) a lui aussi apporté son soutien. 
Le parrainage de réfugiés était au point mort à  l’UQAM depuis plusieurs années. Mais les efforts du duo Céline Phon et Joannie Cloutier-Tremblay ont permis de rompre la tendance. «C’est notre première réussite du projet Parrainage d’un étudiant réfugié pour nous deux, se réjouissent Céline Phon et Joannie Cloutier-Tremblay. Nous sommes vraiment chanceuses d’avoir pu rencontrer et aider Marie.»
*Marie est un nom fictif

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