Nouvelles voix étudiantes au CA

Deux représentantes des étudiants élues au CA de l’UQAM

Les étudiantes Charlotte Guay-Dussault et Stéphanie Bernier ont été élues au conseil d’administration de l’UQAM, l’instance décisionnelle suprême de l’Université. Pendant leur mandat, elles comptent défendre les intérêts des étudiants par l’intermédiaire des associations facultaires.

 

Les étudiants de l’UQAM ont élu Stéphanie Bernier et Charlotte Guay-Dussault, étudiantes en arts et en science politique, au conseil d’administration (CA) de l’UQAM. Elles ont respectivement obtenu 20,6% et 30% des voix du scrutin qui s’est tenu du 3 au 10 octobre sur Omnivox.

 

Charlotte Guay-Dussault et Stéphanie Bernier défendrton les intérêts des étudiants au conseil d'administration de l'UQAM - photo Marie-Dominique Asselin

Les deux nouvelles administratrices souhaitent poursuivre le dialogue avec les associations étudiantes établi par leurs prédécesseurs Simon Tremblay-Pepin et Patrick Véronneau. «C’est important d’avoir des étudiants avec qui nous gardons le contact. C’est quelque chose que l’on veut perpétuer», affirme Charlotte Guay-Dussault. Officiellement, les représentants sont élus par les étudiants, mais parlent à titre individuel. Ils ne sont pas obligés d’avoir des mandats des différentes associations étudiantes pour agir en toute légitimité au CA. Une situation que les deux représentantes entendent changer. Elles veulent continuer à défendre les intérêts des uqamiens, les informer dans les assemblées générales et porter leurs revendications au CA.

Durant leur campagne, les deux représentantes ont reçu l’aide de l’Association facultaire des arts, de l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines et de l’Association étudiante du module de science politique. En assemblée, ces associations ont décidé d’appuyer Charlotte Guay-Dussault et Stéphanie Bernier avant même la fin de la période des mises en candidature. Les autres associations ont préféré ne pas se prononcer. «Notre victoire est plus légitime étant donné l’appui de certaines associations étudiantes, affirme Charlotte Guay-Dussault. Notre imputabilité est également plus forte parce que nous sommes maintenant redevables des étudiants.»

Selon Patrick Véronneau, les trois assemblées ont appuyé Stéphanie Bernier et Charlotte Guay-Dussault parce qu’elles avaient des expériences d’implication à l’UQAM. «Elles ont siégé à des instances, elles connaissent les rouages de l’Université et elles ont participé au mouvement de grève de 2008.» L’ancien administrateur estime que leur connaissance intime des associations étudiantes sera utile lors des huis-clos au CA, où les membres ne peuvent consulter leurs électeurs avant de voter. «Les autres candidats n’auraient pas pu prendre des décisions éclairées dans ces situations-là.»

Stéphanie Bernier et Charlotte Guay-Dussault devront toutefois être patientes avant d’exercer leurs nouveaux pouvoirs. Pour l’instant, elles siégeront au CA de l’UQAM en tant qu’observatrices dans l’attente d’un décret ministériel qui leur donnera le droit de vote et de proposition. Dans le cas de Simon Tremblay-Pepin et de Patrick Véronneau, le décret a été signé huit mois après la tenue des élections.

Les deux représentantes ont été choisies parmi 12 candidats. Leurs rivaux les plus proches, François Laliberté-Auger et François Corriveau, ont obtenu respectivement 16,9% et 14% des voix. Sur les 44 798 étudiants inscrits à l’automne 2008, 1867 se sont prévalus de leur droit de vote, soit un taux de participation d’environ 4%. Comparativement aux élections de 2006, près de trois fois plus de voix ont été exprimées en faveur d’un des candidats en lice.


Élections peu visibles

L’utilisation du système Omnivox pour les élections n’est pas née d’un consensus entre les associations facultaires et le secrétariat des instances. Selon les deux candidates, l’imposition du mode de consultation par l’UQAM démontre la non-reconnaissance des instances démocratiques des associations étudiantes. «À l’origine, nous pensions faire un vote en assemblée générale, là où les étudiants peuvent se prononcer. Omnivox ne permet pas aux étudiants d’être en contact avec les candidats», croit Stéphanie Bernier. Selon la directrice des relations de presse de l’UQAM, Francine Jacques, les associations ont accepté le mode de scrutin, ainsi que la courte période de vote pour avoir des représentants au CA le plus rapidement possible, Patrick Véronneau et Simon Tremblay Pepin ayant démissionné en juin et en août.

Les administratrices déplorent également le manque de visibilité des élections. «C’était très mal indiqué sur le site web de l’UQAM, ça aurait dû être plus clair», croit Stéphanie Bernier. Les deux représentantes ont d’ailleurs remarqué que, mis à part ceux qui s’impliquent dans le mouvement étudiant, la majorité des uqamiens n’était pas au courant de la tenue des élections et que certains ne savaient même pas ce qu’est le CA de l’UQAM. Selon Francine Jacques, tout a été fait pour publiciser ces élections. «Deux courriels ont été envoyés pour inviter les étudiants à la consultation. En plus, un débat a été organisé par le secrétariat des instances, ce qui est une première.»

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