Lou-Adriane Cassidy a raflé les grands honneurs d’un coup de griffe à la 47e édition du Gala de l’ADISQ dimanche dernier. Sur un nuage, l’artiste féminine de l’année est repartie avec 12 Félix. Le Montréal Campus vous a préparé un compte-rendu de la soirée.
Avec sa bonne amie Ariane Roy, l’artiste a interprété, en milieu de soirée, son succès Dis-moi dis-moi dis-moi. Le morceau lui a valu le prix de la Chanson de l’année. Le prix du Spectacle de l’année ainsi que celui de l’Auteure ou compositrice de l’année se sont notamment ajoutés à la rafale de trophées partagés avec son réalisateur musical et partenaire, Alexandre Martel. Lou-Adriane a aussi profité de son dernier discours de remerciement pour saluer le grand nombre de femmes ayant remporté un Félix cette année, disant être « vraiment fière de faire partie de cet héritage ».
Le rappeur Fredz, un étudiant au Baccalauréat en stratégie de production à l’UQAM, a ouvert le bal en interprétant sa chanson phare Le stade. Le ver d’oreille Woodstock de l’artiste autodidacte Jay Scott suivi de Fake friends de l’étoile montante de la pop Billie du Page ont complété le trio de performances. À 21 ans, Mme du Page est lauréate de la catégorie Révélation de l’année.
Animateur déjanté
Bien à l’image déjantée et absurde qu’on lui connait, l’animateur Pierre-Yves Roy-Desmarais a pris le relais, présentant la rockeuse Marjo comme « sa blonde » donnant lieu à de bien croustillantes interactions au fil de la soirée. Multipliant les costumes et les effets de mise en scène, l’animateur s’est livré à une courte comédie musicale en compagnie du chanteur Bruno Pelletier, de l’ex-gagnant de Star Académie William Cloutier et de l’imitatrice Véronique Claveau. En complets bruns et mallettes à la main, les quatre interprètes se sont surpassé(e)s vocalement dans une représentation musicale commanditée par le cabinet d’expert(e)s-comptables Raymond Chabot Grant Thornton, superviseur du scrutin de l’ADISQ.
Pierre Lapointe est pour sa part reparti avec une statuette pour le prix de l’Artiste masculin de l’année après avoir interprété son morceau Dans nos veines. « J’ai jamais eu ce prix-là. J’ai été nommé, je pense, 10 fois », raconte l’auteur de l’album Dix chansons démodées pour un cœur abîmé. Il a profité des célébrations pour annoncer un spectacle aux Francos de Montréal en 2026 qui célébrera le vingtième anniversaire de son premier album. « Ça veut dire que les gens ne sont pas trop tannés de moi encore », se rassure celui qui était Révélation de l’année 2005 à l’ADISQ.
Célébrer un héritage
« Les langues autochtones devraient être considérées dans toutes les catégories », a pour sa part avancé le rappeur et acteur Samian.
Elisapie a reçu un 10e Félix en carrière, soit le prix de l’Artiste autochtone de l’année présenté par le grand Florent-Vollant. Remportant ce prix pour une deuxième année consécutive, la chanteuse inuk n’avait préparé aucun remerciement cette année. Bien humblement, elle a admis avoir cru que «tout le monde [gagnerait] sauf [elle]».
Parmi les nombreux hommages de la soirée, le cofondateur d’Harmonium Serge Fiori a eu droit à un clin d’œil sobre avant le début de la soirée festive, puis à un second lorsque le gala s’est clos sur la chanson Dixie. Les Cowboys Fringants ont pour leur part reçu le prix de l’Album de l’année – Succès populaire pour Pub Royal, un album enregistré avec le défunt Karl Tremblay au micro.
Pour souligner ses 50 ans de carrière en musique, Marjo a eu droit à un long segment d’interprétation des classiques de son répertoire, prouvant avec son irrépressible énergie qu’elle ne « lâche pas ».
Parmi les autres récipiendaires de la soirée, les 2Frères ont remporté le prix de Groupe ou duo de l’année. L’acteur-compositeur-interprète Aliocha Schneider a gagné son premier Félix avec le prix de l’Artiste de l’année – Rayonnement international. Dans ses remerciements, il a affirmé qu’être Québécois(e) en France : « ça impose tout de suite un respect teinté d’admiration ».


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