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L’auditoire du Cabaret Lion d’Or a eu droit à d’honorables performances de Héron, Marie Céleste et Velours Velours, lors de la soirée du 21 mars. Ces derniers occupent désormais respectivement la deuxième, quatrième et sixième place du palmarès, chassant ainsi Rossomodo, Claudie Létourneau et Renaud Gratton du concours-vitrine.
C’est avec une performance d’Ariane Roy que la quatrième soirée des Francouvertes 2023 a débuté. L’ex-finaliste de la 24e édition a réchauffé la foule en interprétant les pièces Fille à porter et Le paradis de l’amour.
S’avouant fébrile à l’idée de fouler à nouveau la scène du Lion d’Or pour la première fois depuis 2020, Ariane Roy semble avoir été mise en confiance par l’énergie de la foule. Elle a conclu sa trop brève apparition sur scène en interprétant l’une de ses nouvelles créations. À ce jour innommée, la pièce à la rythmique accrocheuse donne envie qu’elle sorte un deuxième album.
Le folklore à la Héron
Héron est le nom du projet de chanson folklorique initié par Henri Kinkead. Premier projet solo du musicien, ce dernier fait sa marque sur la scène indie montréalaise depuis plusieurs années, notamment avec son frère Simon au sein du groupe Kinkead. Avec Héron, Henri Kinkead souhaite mettre de l’avant la beauté du territoire et de la culture québécoise.
Sur papier, l’idée de juxtaposer pop, indie et folklore québécois semble saugrenue. Or, force est de constater que les musiciens et musiciennes du projet musical Héron réussissent avec brio leur pari. L’hommage au territoire se fait sentir par les textes. Ceux-ci permettent à l’auditoire de voyager entre les canicules montréalaises et le froid hivernal québécois en l’espace de deux chansons.
La violoniste et podorythmiste Élisabeth Moquin a brillamment interprété des morceaux traditionnels s’inspirant de l’œuvre des musiciens québécois Louis Boudreault et Richard Forest. La singularité de Héron semble avoir charmé la foule, du moins suffisamment pour propulser Henri Kinkead et sa bande au deuxième rang du palmarès.
Le folk-rock-jazz-alternatif, selon Marie Céleste
Marie Céleste est un groupe originaire de la ville d’Alma, au Lac-Saint-Jean. Les cinq musiciens ont quitté leur région d’origine pour la métropole en 2021. Depuis, les Jeannois offrent au public un produit musical maniant rock, jazz et folk. Sur certains aspects, les harmonies de Marie Céleste s’apparentent à celles du défunt groupe québécois Karkwa.
Cela dit, les tonalités offertes par Marie Céleste sont diversifiées. Pouvant naviguer entre rock et jazz au cours d’une seule et même pièce, le groupe est parvenu à garder captif l’auditoire du Lion d’Or.
Toutefois, la principale force de Marie Céleste, soit la puissance de ses harmonies, est devenue le talon d’Achille de la formation d’Alma. Les harmonies ont trop souvent enterré les voix de Simon Duchesne et Philippe Plourde, empêchant ainsi de capter l’ensemble des paroles des chansons. Cet ennui n’a cependant pas empêché Marie Céleste de faire bonne figure et de ravir la quatrième place du palmarès.
La douceur de Velours Velours
Raphaël Pépin-Tanguay décrit Velours Velours comme son « exutoire ». Accompagné à la voix par la violoniste Florence Labelle et quatre autres musiciens et musiciennes, Velours Velours a offert à la foule des pièces réconfortantes qui ont imposé un climat de légèreté et de bonne humeur au sein du public. La dernière pièce, L’énorme chien très gentil, a par ailleurs fait danser une bonne partie de l’auditoire.
Malgré une performance plus que crédible, Velours Velours n’est pas parvenu à réellement se distinguer de ses collègues. Néanmoins, la formation qui occupe présentement la sixième place du palmarès peut toujours rebondir au cours des prochaines étapes du concours.
Mention photo : Camille Dehaene|Montréal Campus
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