Se réunir autour du thème du lieu en montant de toutes pièces une exposition interactive où l’art multidisciplinaire sera mis de l’avant : c’est le pari que s’est donné le Collectif Potentiel.
Depuis septembre 2021, le Collectif Potentiel, un groupe composé de 18 étudiants et étudiantes du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, s’est donné comme objectif de « maisonnifier » un lieu.
Dans cette exposition, qui s’est tenue du 24 mars au 15 avril au 7556 rue St-Hubert à Montréal, le public a eu la chance de contempler les œuvres que chaque étudiant et chaque étudiante ont imaginées, mais également des créations collectives du groupe.
Étienne Colpron Turbide, l’un des membres du collectif, explique qu’il y a quatre volets distincts à cette exposition : le volet relationnel, le volet artisanal, le volet environnemental et le volet de représentation et d’autoreprésentation. Chacune de ces thématiques se retrouve dans une pièce, où les œuvres se marient les unes aux autres pour former un tout.
Un projet sous le signe de la collaboration
C’est dans le cadre de leurs cours de fin d’études que les membres du Collectif Potentiel ont collaboré afin de décider du projet qu’ils et elles devaient réaliser en lien avec le thème qui leur était imposé : le lieu. Les 18 étudiants et étudiantes du programme d’arts visuels ont été sélectionné(e)s selon leur dossier et leur portfolio pour faire partie de ce projet d’envergure.
Depuis le début de l’année scolaire, les membres du Collectif Potentiel ont exploré différents lieux afin d’y puiser leur inspiration. Le cimetière de Côte-des-Neiges, le parc Frédéric-Back et le Carré Décarie ont été des endroits riches en inspiration pour ces étudiants et ces étudiantes. Ils et elles ont également pu étudier des formes non traditionnelles de présentation de l’art, pour « s’intéresser à des choses en dehors du cadre muséal ou de la galerie », explique Nathalie Guilloux, l’une des 18 membres du collectif.
Samuel Lebel Gagnon, un des membres du Collectif Potentiel, explique que chaque artiste dans le groupe maîtrise une pratique artisanale différente. Certains membres du collectif se spécialisent dans la vidéo ou la photographie, d’autres ont trouvé leur niche dans la peinture ou les arts numériques. « On a des arts médiatiques qui se chevauchent avec des pratiques qui sont plus traditionnelles », résume-t-il.
Peu importe le lieu, il est primordial pour le Collectif Potentiel que la communauté soit impliquée dans le processus. « Le principe, c’est pas juste de s’imposer quelque part, mais aussi de trouver une façon de pouvoir dialoguer avec la communauté et l’espace autour pour pouvoir engager une discussion avec le lieu », exprime Samuel.
« C’est vraiment un gros navire »
Les trois membres du collectif s’entendent pour dire que travailler à 18 sur un projet d’une telle envergure peut amener son lot de défis. Toutefois, Étienne précise que, s’il y a des désaccords au sein du groupe, ils et elles utilisent le vote pour prendre certaines décisions. « À ce jour, ça marche très bien », assure-t-il.
Dès le début du projet, le Collectif Potentiel souhaitait créer une cohésion au sein de leur groupe. Ils et elles se sont doté(e)s d’une cafetière, et il n’est pas rare que les membres partagent des pâtisseries en guise de collation. « On a pris possession du lieu de l’UQAM où l’on se réunit comme une espèce de minimaison […], c’est vraiment une pratique du groupe pour naviguer ensemble », rapporte Nathalie.
Le collectif est également divisé en quatre comités : celui des communications, des finances, de la documentation et de la scénographie. « C’est vraiment un gros navire », s’exclame Nathalie en riant.
Nathalie explique que le collectif souhaite que le groupe puisse exposer son processus créatif au public, tout en incluant ce dernier par le biais d’ateliers participatifs. « On veut que ce soit très ouvert », conclut l’étudiante.
Mention photo Manuel Fleury
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