Tout comme les étudiants et les étudiantes résidant au Québec, les membres de la communauté étudiante internationale de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont été surpris de constater une hausse des droits de scolarité sur leur facture au début de cette session.
L’étudiant de troisième année en droit à l’UQAM Benjamin Dare, qui vient du Congo, est contrarié de ne pas avoir été avisé de cette hausse des droits de scolarité. « Je ne l’aurais jamais su si j’avais payé sans trop porter attention », exprime-t-il.
Si un étudiant ou une étudiante du Québec paie environ 3450 dollars par année pour étudier à temps plein au premier cycle, ces frais s’élèvent à environ 10 000 dollars pour une personne détenant un passeport français ou de la Belgique francophone. Pour les autres étudiant(e)s internationaux, ces frais frôlent 20 000 dollars.
Des étudiant(e)s découragé(e)s
« Ce n’est pas comme si ces frais-là étaient une erreur, on ne peut rien y faire. Le coût de la vie augmente ici », déplore Benjamin Dare. En plus de ses études, un membre de la communauté internationale qui vient vivre au Québec a plusieurs dépenses à payer. Selon le budget type 2020-2021 de l’UQAM, un étudiant étranger ou une étudiante étrangère doit entre autres prévoir 900 dollars pour son assurance médicale et 8600 dollars pour son hébergement.
Même si ce n’est qu’une trentaine de dollars par cours pour un étudiant ou une étudiante originaire de la France, il reste que cette augmentation des frais de scolarité est difficile pour certaines personnes. « C’est déjà cher, alors augmenter [les frais], ça craint, sachant que nous sommes des étudiants. En plus, être étranger représente déjà un coût supplémentaire pour vivre à Montréal », explique Alyssia Bauer, une étudiante française en kinésiologie de première année.
Une hausse justifiable
Plusieurs universités, dont l’UQAM, modifient annuellement ces informations sur leur site Web. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, ce sont les universités qui doivent communiquer ces changements aux étudiants et aux étudiantes.
« Les droits de scolarité de base sont indexés annuellement selon la dernière variation annuelle connue du revenu disponible des ménages par habitant et s’appliquent à tous les cycles d’études et toutes les activités d’enseignement offertes à l’intérieur des programmes », explique le responsable des communications de l’Enseignement supérieur, Bryan St-Louis.
Le revenu disponible par habitant oscille selon la variation des impôts et des salaires. Dans la dernière année, celui-ci a augmenté, engendrant ainsi une hausse des droits de scolarité.
Malgré cette hausse, l’UQAM « continue d’offrir neuf types de bourses aux étudiants étrangers et aux étudiantes étrangères de deuxième cycle et de troisième cycle. Cela permet de réduire le solde des coûts de leur scolarité », explique Jenny Desrochers. Il faut aussi prendre en compte que les droits de scolarité au Québec sont parmi les plus bas au Canada, juste après la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Mention photo Manon Touffet | Montréal Campus
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