La grande majorité des associations étudiantes de l’UQAM ont voté en faveur de la grève organisée par la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES). Plus de 20 000 étudiants et étudiantes de l’UQAM se sont rassemblés le vendredi 24 septembre, pour revendiquer des solutions efficaces face aux changements climatiques.
Avec le retour des cours en présentiel et les rassemblements annulés au cours des deux dernières années, la communauté étudiante a une forte envie de se mobiliser, afin de voir un réel changement. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui est récemment sorti, y est aussi pour beaucoup, selon Luca Salas, étudiant en science politique à l’UQAM et porte-parole de la CEVES.
Les membres de la CEVES organisent la manifestation, mais il appartient aux associations étudiantes des établissements d’enseignements supérieurs de mobiliser leurs membres. « [La CEVES] sème la graine et aide ensuite à cultiver », indique-t-il.
L’UQAM maintient ses activités
Comme en 2019, l’université a maintenu ses cours selon l’horaire habituel et les modalités prévues, confirme la directrice des relations de presse de l’UQAM, Jenny Desrochers. En effet, les professeurs et les professeures étaient tenus de se présenter en classe pour enseigner. C’était à eux de juger si les conditions pédagogiques étaient réunies ou non pour donner le cours.
La déléguée étudiante au conseil d’administration Élizabeth Duboc croit que « l’UQAM avait une belle occasion de soutenir ses étudiants et ses étudiantes, mais elle a plutôt décidé de ne pas le faire, alors que c’est une cause qui est dite importante pour l’administration. »
Pour les membres de la CEVES, la décision de l’université semble contradictoire avec les démarches environnementales qu’elle a entreprises. Au cours des dernières années, l’UQAM s’est jointe au Partenariat climat Montréal (PCM), et a annoncé être sur une voie écoresponsable. Elle prévoit notamment atteindre la carboneutralité d’ici 2040.
Devant ce constat, la représentante étudiante au Conseil académique facultaire de la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, Alexandra Dupuy, a rédigé une lettre ouverte qui recueille présentement une trentaine de signataires. Elle sera publiée lundi sur le site Web du journal multiplateforme Ricochet.
D’après Élizabeth Duboc, l’université n’en fait pas assez en matière d’environnement. « L’UQAM a de bonnes intentions, les gens travaillent fort [à intégrer une méthode efficace pour le compost dans les classes, par exemple], mais nous ne mettons pas toutes les ressources que l’on pourrait », considère-t-elle.
Une effervescence comparable à 2019
Les associations étudiantes de l’UQAM ont créé un contingent pour la manifestation. À 13h, devant le Monument à sir George-Étienne Cartier, au pied du mont Royal, le groupe étudiant s’est mis en marche.
Préalablement, l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) a invité ses membres à un atelier de création de bannières et de pancartes pour la manifestation. Du côté de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED), un comité de mobilisation a été créé, et ses membres se sont réunis le 15 septembre dernier afin de discuter du plan d’action 2021-2022.
Élizabeth Duboc indique qu’en tant que représentante étudiante au CA, il n’était pas dans ses tâches que de prendre position ainsi, mais elle dit ne plus pouvoir encourager l’inaction de la communauté étudiante. « S’il y a une grève, plus d’étudiants se ramassent dans la rue et nous serons plus difficiles à ignorer », conclut-elle.
Mention photo Édouard Desroches | Montréal Campus
Laisser un commentaire