À l’heure actuelle, plus de 15 100 personnes utilisent UQAM App. Vincent de Lafontaine, fondateur de l’application destinée aux étudiants et aux étudiantes de l’Université, est fier d’affirmer que ce chiffre ne cesse d’augmenter.
D’entrée de jeu, M. de Lafontaine précise que sa plateforme numérique mobile n’appartient pas à l’UQAM et qu’il l’a créée pour servir la communauté étudiante plutôt que l’administration. Disponible sur Play Store et l’App Store, UQAM App a mis plusieurs mois avant de voir le jour. « Ça fait officiellement deux ans qu’elle est publique », indique le créateur. C’est d’abord en mode privé, auprès de ses amis, qu’il a décidé de tester son application.
En 2013, au début de son baccalauréat en informatique et génie logiciel à l’UQAM, le fondateur a saisi l’opportunité de concevoir l’UQAM App : « Je suis passionné d’informatique, j’adore coder, je ne fais que ça dans mes temps libres, mais je sentais un besoin parce que je trouvais ça dommage que mon université n’ait pas déjà une application mobile ».
L’idée était de centraliser les notes et les courriels de la communauté étudiante en plus de donner un accès simplifié aux médias de l’UQAM et, plus récemment, à une plateforme de revente pour les livres usagés.
Vincent de Lafontaine insiste sur le fait qu’il ne s’agit toujours pas d’un outil académique accrédité par l’université. Cette dernière n’est donc pas responsable de son contenu et de son fonctionnement. Néanmoins, certains éléments ont tout de même dû être modifiés à la demande des services informatiques : « À l’époque j’utilisais presque le logo officiel de l’UQAM avec les mêmes couleurs et ça les dérangeait ». Il a aussi changé la typographie et a ajouté des mentions non officielles.
UQAM App, une application sécuritaire?
« J’ai collaboré un peu avec l’administration de l’UQAM parce qu’elle voulait s’assurer que je ne fais pas de fraudes ou de vols d’informations », ajoute M. de Lafontaine. « J’ai eu une audit de sécurité où ils ont vraiment examiné mon code, ils ont regardé mon système d’encryption, ils se sont assurés que je suive les bonnes pratiques et j’ai eu leur accord », rassure-t-il.
L’application est complètement gratuite en soi, mais un abonnement dit premium est offert au coût annuel de 12$. Cet investissement donne accès aux notifications et permet d’y naviguer sans les publicités de commerces locaux. Toutefois, seulement 1% des utilisateurs ont recours au forfait payant.
UQAM App n’est pas un projet lucratif pour l’informaticien de 26 ans, mais il doit quand même travailler tous les jours sur l’application. Il effectue, par exemple, des maintenances techniques grâce à un tableau de bord qui lui permet de surveiller le roulement. « Tous les jours, je vérifie si mes systèmes sont fonctionnels », explique M. de Lafontaine.
Lors de la dernière rentrée, le 6 janvier, UQAM App a atteint un record du nombre d’utilisations. Celui-ci a grimpé à plus de 20 000 au terme d’une seule journée. C’est à la rentrée 2018, soit un an après le lancement, que l’application a pris son envol. Depuis, les statistiques sont en constante croissance.
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Septembre 2018 : environ 60 000 utilisations
Janvier 2019 : environ 150 000 utilisations
Septembre 2019 : environ 215 000 utilisations
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« J’aimerais ça amener UQAM App plus loin. J’aimerais que ça devienne carrément le couteau suisse d’un étudiant de l’UQAM, qu’il ait tous ses services à même [l’application] », confie l’informaticien. Il imagine notamment l’intégration d’une messagerie instantanée pour faciliter les travaux d’équipe et les rencontres au sein de l’université ou encore un babillard consacré à l’affichage des événements des associations étudiantes.
Ayant un budget restreint, il avoue que plusieurs de ses idées restent pour le moment de simples « fantaisies ».
* Le Montréal Campus a un partenariat avec UQAM App.
Photo WILLIAM D’AVIGNON MONTRÉAL CAMPUS
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