Mon expérience au Montréal Campus aura été courte, mais intense. Devenu collaborateur au moment où un affrontement se dessinait entre les étudiants et le gouvernement Charest, l’actualité n’a donné aucun répit. Avec l’apparition du «printemps érable», ma collaboration, qui se devait être au départ occasionnelle, s’est rapidement transformée en un quasi stage, pour ne pas dire en un emploi à temps plein. Manifestations, assemblées générales et points de presse sont quelques exemples d’événements qui m’ont permis d’étoffer mon cheminement en journalisme et d’affiner ma plume.
Le contexte politique particulier au Québec a certainement contribué à rendre mon expérience au sein de ce journal davantage enrichissante et excitante. Mais l’appui et la correction de mes textes, accompagnés de commentaires, ont eu un impact significatif sur la qualité de mes articles et de mon travail journalistique.
Le suivi que font les chefs de pupitre avec leurs collaborateurs constitue une force majeure du Montréal Campus, le positionnant comme une véritable école de journalisme. Et la preuve que ce média uqamien représente un véritable tremplin pour tous les journalistes en herbe: j’ai décroché, l’été dernier, un poste de stagiaire au quotidien Le Nouvelliste. L’obtention de ce stage estival en journalisme, je le dois en partie au Campus, qui exige rigueur et professionnalisme de ses artisans de l’information.
La pratique est le meilleur apprentissage que nous puissons avoir et c’est justement ce qu’offre ce journal: une formation sur le terrain hors des locaux de l’Université du peuple. La disparition du Montréal Campus laisserait ainsi un vide immense dans le bagage des futurs journalistes qui franchiront les portes du pavillon Judith-Jasmin, tout en étant une perte importante pour la diversité de l’information.
Frédéric Lacroix-Couture
Étudiant au baccalauréat en relations internationales et droit international
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