Le projet de cuisine collective du Groupe de recherche en intérêt public de l’UQAM (GRIP) franchira d’ici quelques jours un cap décisif. Il ne lui manque plus que l’assentiment final de la direction avant de se mettre en branle et de prendre pied en plein cœur du campus universitaire.
Le comité de direction de l’Université devra se prononcer sur le document technique qui décrit le fonctionnement concret de la cuisine. «Ce devrait être la dernière étape, estime le coordonateur du GRIP, Jocelyn Darou. Nous avons déjà une entente de principe avec l’UQAM depuis l’automne. S’ils refusent, ce sera sur des technicalités.» Dans le meilleur des cas, il espère que le projet verra le jour en septembre.
La cuisine collective du GRIP serait un lieu d’apprentissage culinaire et de partage des tâches et coûts reliés à l’alimentation quotidienne des étudiants. La demande pour un tel service est manifeste selon le coordonnateur du GRIP: «Tout le monde est pressé. Les étudiants n’ont pas beaucoup d’argent pour acheter de la bonne bouffe.» La responsable aux affaires externes du GRIP, Danie Royer, renchérit en précisant qu’un aspect communautaire majeur soutient le projet: «On veut récréer un lien social entre les étudiants. On veut aussi éviter le gaspillage de la bouffe par la récupération de celle-ci.»
Un projet à caractère social
Yannick Richer, conseiller à la vie étudiante à l’UQAM, se dit très enthousiaste à propos du projet: «On travaille avec le GRIP de façon plus intensive depuis quelques mois. C’est un beau projet qui est voué à un bel avenir.»
Si le projet permettait au départ aux étudiants de cuisiner et d’offrir ensuite les plats gratuitement à la communauté uqamienne, cet aspect a finalement été jeté aux oubliettes. «Les gens qui cuisinent sont les gens qui vont manger», précise Danie Royer. Selon elle, la première formule, testée lors de la grève étudiante de 2007, a montré que beaucoup de monde mangeait, mais que peu s’impliquaient dans la préparation des plats. Des ententes ont aussi été conclues avec les Services alimentaires de l’Université, afin que la cuisine du GRIP n’entre pas en concurrence avec ces derniers en vendant des repas.
Cuisine cherche local
La coordonatrice de l’Association facultaire des étudiants en arts, Laurence Olivier, affirme que la cuisine du GRIP pourrait partager ses locaux avec le Café des arts. Le café étudiant déménage bientôt dans l’ancien local de la cafétéria, au deuxième étage du pavillon Judith-Jasmin, et l’espace cuisine est toujours vacant. Jocelyn Darou du GRIP explique que l’emplacement de l’Après-Cours est aussi considéré. Le groupe ignore toutefois si l’UQAM aidera à financer les modifications immobilières nécessaires à l’établissement d’une vraie cuisine.
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