Des militants masqués ont fait du grabuge jeudi soir dans le pavillon Hubert-Aquin, dans le cadre d’un événement qui aurait été organisé entre autres par le Bloc antifasciste de surveillance contre la haine de l’UQAM (BASH UQAM), selon des affiches retrouvées sur place et une publication Facebook annonçant la tenue d’une fête.
« Destituer le gouvernement, c’est se rendre gouvernable », « Transphobe déc*lisse », « Le Parlement est combustible » : c’est ce qu’on peut lire actuellement sur les murs du deuxième étage du pavillon, à quelques heures des portes ouvertes qui se tiendront cette fin de semaine.
En plus des graffitis visant les médias, les autorités politiques et les agents de Garda, la firme de sécurité employée par l’université, les agitateurs ont « monté des barricades à l’aide de mobilier et endommagé des caméras de sécurité », souligne le vice-recteur au Développement humain et organisationnel, Louis Baron, dans un communiqué.
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Avant cette réaction de l’administration, les délégués étudiants sortants au conseil d’administration, Nadia Lafrenière et Samuel Cossette, ont vilipendé la décision de la direction de l’UQAM de faire appel au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). « Cette intervention est scandaleuse et inacceptable. Alors que la direction parle de communauté, d’ouverture et de dialogue, on en appelle aux policiers encore plus rapidement que le faisait l’administration précédente, ont-ils dénoncé dans une publication Facebook. L’ouverture dans le discours, et la répression dans les actions. Encore. Le SPVM n’a pas sa place dans l’UQAM. Encore moins dans les locaux associatifs. »
Contactées par le Montréal Campus, les déléguées étudiantes désignées, Stéphanie Thibodeau et Maxine Visotzky-Charlebois, ont indiqué qu’il ne relevait pas de leur rôle de « commenter l’ensemble des initiatives étudiantes sur le campus, peu importe leur nature ».
« Ces événements déplorables sont survenus à l’occasion d’une activité non autorisée organisée par le Bloc antifasciste de surveillance contre la haine (BASH), un groupe non reconnu par l’Université, qui utilise le nom de l’UQAM ainsi que ses locaux sans avoir obtenu les autorisations requises, incluant la présence d’alcool », remarque M. Baron.
La direction de l’UQAM a jugé nécessaire d’obtenir l’aide du SPVM vers 21 h 50. « On a été appelé pour faire une expulsion. Rendus sur les lieux, les gens avaient quitté avant notre arrivée, rapporte la porte-parole du SPVM Andrée-Anne Picard. L’UQAM a porté plainte pour les méfaits qui ont été commis dans leurs locaux. On a présentement une enquête en cours. »
Du 5 au 11 novembre se tiendra la semaine contre la surveillance et la répression à l’UQAM, organisée par le groupe « Dérive sécuritaire à l’UQAM ». Deux agents de Garda questionnés sur le terrain ont mentionné que les choses pourraient s’envenimer durant cette période.
Ceux-ci ont également affirmé que les graffitis ne seront probablement pas enlevés avant les portes ouvertes.
photos: MONTRÉAL CAMPUS
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