Conseil d’administration de l’UQAMJacynthe Lussier, une déléguée étudiante impliquée

Jacynthe Lussier a été désignée comme déléguée étudiante au Conseil d’administration (CA) de l’UQAM le 23 janvier dernier. Le Montréal Campus s’est entretenu avec elle pour comprendre ses priorités et son rôle. 

« Pour moi, les deux points les plus importants en ce moment, c’est de développer la vitalité de la démocratie uqamienne puis, surtout, de la défendre », explique Jacynthe Lussier. À titre de déléguée étudiante, elle se donne la mission de représenter la communauté étudiante au CA de l’UQAM. 

Depuis 2018, l’étudiante au Certificat en sciences humaines a occupé neuf différents postes dans plusieurs groupes et instances uqamiennes. Celle qui a complété un Baccalauréat en science politique à l’UQAM a aussi siégé à la Commission des études de 2022 à 2024, une instance responsable de l’administration de l’UQAM.

Sur les sept associations facultaires, cinq ont soutenu sa candidature. Les deux autres associations facultaires n’ont soutenu aucune candidature. Antoine Martin, autre délégué étudiant au CA, et Élizabeth Duboc, déléguée étudiante sortante, ont aussi appuyé Jacynthe Lussier. 

Sa vision de la Faculté des sciences de la santé 

Selon Jacynthe Lussier, la communauté étudiante devrait être impliquée dans la mise sur pied de la Faculté des sciences de la santé. « Techniquement, dans l’organisation de l’UQAM, ça passe par le bas, puis ça monte de plus en plus. Là, c’est à l’envers. Ce n’est pas un fonctionnement qui est uqamien », a expliqué Jacynthe Lussier. 

Rappelons que la Faculté des sciences de la santé a été créée le 23 octobre dernier. L’UQAM comprend déjà une trentaine de programmes liés à des domaines de la santé physique ou de la psychologie. Certains de ces programmes pourraient être affiliés, en plus de leur faculté actuelle, à la nouvelle Faculté des sciences de la santé, a expliqué le recteur de l’UQAM, Stéphane Pallage, lors de son allocution du 21 janvier dernier.

Démocratiser l’UQAM

« Il y a une tendance à la centralisation des décisions [à l’UQAM], c’est important de s’y opposer fermement », explique la nouvelle déléguée. 

Jacynthe Lussier évoque la création de comités parallèles « non démocratiques », où les étudiant(e)s sont choisi(e)s par l’administration, contrairement aux autres instances étudiantes où les rôles sont votés. Ces comités font des tâches similaires à d’autres groupes formés d’étudiant(e)s. Par exemple, le comité environnemental de l’Association étudiante du secteur des sciences met en place des mesures pour la protection de l’environnement, tout comme le Comité institutionnel en matière d’écoresponsabilité (CIME), qui n’a pour l’instant aucun étudiant(e). Toutefois, ce dernier a un pouvoir direct auprès du Service du développement organisationnel et d’autres instances de l’UQAM.

« C’est une tendance qu’on voit de plus en plus : des nominations par le haut ou à la compétence. Mais, au final, les groupes et associations de l’UQAM connaissent leurs membres. Ils sont capables d’aller chercher des personnes intéressées et compétentes pour les représenter. »

Réactions de la communauté étudiante

« Nous avons choisi de soutenir Jacynthe, pour son expérience au sein des différentes instances uqamiennes et des associations étudiantes », a déclaré par courriel Cédric Nahimana, secrétaire général de l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE). Il mentionne également que, lorsqu’elle était membre du conseil exécutif de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED), elle avait à cœur les intérêts des étudiant(e)s et l’inclusivité au sein de l’UQAM. « Parmi les personnes candidates qui parlaient d’équité et d’inclusion, celle qui nous paraissait savoir le plus de quoi elle parlait, c’était Jacynthe », explique Donia Mansour, du Comité de soutien aux parents étudiants (CSPE). Elle est la première des 19 candidat(e)s au poste de délégué(e) étudiant(e) à avoir contacté l’organisme. 

Le processus de sélection inhabituel 

La sélection des délégué(e)s étudiant(e)s ne se produit pas par une élection, mais par une consultation. En théorie, le CA pourrait nommer quelqu’un qui n’a pas été élu par la communauté étudiante. « Le CA utilise ces nombres [de votes pour chaque candidat] pour prendre ses décisions », explique Antoine Martin, délégué étudiant au CA. Le CA nomme, par la suite, le ou la candidat(e) qu’il croit le ou la plus qualifié(e) pour le poste, partiellement en fonction des résultats de la consultation. En novembre dernier, les uqamien(ne)s ont voté pour leur candidat(e) préféré(e) sur la plateforme Omnivox pour remplacer la déléguée sortante, Élizabeth Duboc. Une égalité s’en est suivie, mais son opposant, Saidali Nur, s’est retiré avant le dernier tour de vote. Il a expliqué au Montréal Campus par courriel que sa démission était liée à une « surcharge de travail ». 

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