Valérie Plante à l’UQAMQue laisse-t-elle au Quartier latin ?

L’UQAM est « un partenaire super important » dans le Quartier latin d’après la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui était de passage à l’université. C’était une occasion pour la politicienne de discuter de politique municipale, mais aussi de son expérience dans la métropole avec les étudiant(e)s du baccalauréat en journalisme.

Le Quartier latin, où se trouve l’UQAM, s’est détérioré avec la pandémie, aggravant l’insécurité, augmentant le nombre de personnes en situation d’itinérance, provoquant la fermeture de commerces, etc. Est-ce que la mairesse est satisfaite de l’état dans lequel elle laisse le quartier à la fin de son mandat? « Oui et non », répond-elle. « Je ne peux pas non plus nier qu’il y a une partie de cette situation-là qui m’appartient, puis il y a beaucoup d’éléments qui ne m’appartiennent pas. »

Elle est satisfaite des aspects sur lesquels elle a les pleins pouvoirs, tels que la piétonnisation de la rue Sainte-Catherine Est en été, l’animation au parc Émilie-Gamelin et toute initiative ayant pour but d’« occuper l’espace public ».

Néanmoins, « dès que je tombe sur [les enjeux de] habitation, transport, toxicomanie, santé mentale, itinérance, tout ça, c’est là que ça devient difficile parce que je n’ai pas les pleins pouvoirs », dit-elle en référant au fait que ce sont des dossiers qui sont d’abord gérés par le gouvernement provincial.

« Dès que je tombe sur [les enjeux de] habitation, transport, toxicomanie, santé mentale, itinérance, tout ça, c’est là que ça devient difficile parce que je n’ai pas les pleins pouvoirs »

Valérie Plante

Selon Mme Plante, beaucoup de responsabilités se sont ajoutées aux villes dans les dernières années. Des enjeux de société viennent s’ajouter aux enjeux municipaux déjà existants, tels que le déneigement ou la gestion des matières résiduelles. « Le gouvernement provincial ne saisit pas, ou ne veut pas saisir, l’augmentation des responsabilités d’une ville comme Montréal. On aimerait qu’il y ait cette reconnaissance et qu’on soit vus comme de vrais partenaires », insiste la politicienne.

Occuper l’espace public

Mme Plante se réjouit d’ailleurs de l’apport de l’UQAM à la vitalité autour de la station Berri-UQAM. « Moi, j’étais ravie quand l’UQAM a décidé d’avoir une vice-rectrice associée à la relance du Quartier latin », exprime-t-elle en parlant de la la nomination de Priscilla Ananian. Elle souligne notamment l’initiative de l’ouverture de la Halte-chaleur dans le pavillon J.-A.-DeSève.

« L’UQAM est [une institution] très importante pour occuper l’espace public, parce qu’il y a une surpopulation de personnes vulnérables dans le grand Quartier latin. Donc, une des façons de pouvoir baisser la pression, c’est qu’il y ait des gens qui viennent habiter, travailler, s’amuser et étudier », précise la mairesse.

Selon Valérie Plante, l’arrivée de la Maison de la chanson et de l’École nationale de l’humour entraîne une plus grande mixité dans le secteur. Cela contribue au sentiment de sécurité « parce qu’il n’y a rien de pire pour un quartier que quand ça devient un ghetto […] que ce soit un ghetto gentrifié ou un ghetto où il y a trop de vulnérabilité ».

Vision climatique

Si son bilan en mobilité demeure controversé dans l’espace public, l’administration Plante a marqué les esprits de la population avec les pistes cyclables et l’idée que « tous les modes de transport s’équivalent ».

Pendant ses mandats, Valérie Plante a accordé une grande importance au transport de masse dans le développement de la ville. « On ne peut pas développer une ville, des quartiers, des logements, des parcs, sans réfléchir au transport collectif », souligne-t-elle.

« Je suis comme une climate queen ! », dit-elle, fière de la contribution de son administration à l’adaptation aux changements climatiques, et ce, au-delà des parcs éponges. Montréal serait, selon elle, à l’avant-garde. Elle affirme que la métropole est « leader en ce moment au Québec et même au pays. En matière de décarbonation des bâtiments, on est reconnu partout. » Selon elle, la superficie d’espace vert à Montréal a doublé depuis son arrivée en 2017.

« J’espère que les prochaines administrations vont continuer à se concentrer sur les changements climatiques », confie Mme Plante.

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