Les militant(e)s propalestinien(ne)s au Complexe des sciences Pierre-Dansereau démantèleront eux-mêmes leur campement d’ici le 6 juin. Cette décision fait suite à une prise de position du conseil d’administration (CA) de l’UQAM qui satisfait les manifestant(e)s quant à leurs revendications.
« Cette résolution et ses dispositions constituent un petit pas dans la bonne direction et une avancée plutôt symbolique », affirme sur sa page Instagram le groupe Solidarité pour les droits humains des Palestiniennes et Palestiniens à l’UQAM (SDHPP-UQAM), qui est considéré comme le groupe organisateur du campement.
Les deux demandes principales à l’administration de l’université étaient la « divulgation publique de toute collaboration » entre l’UQAM et Israël ainsi que l’adoption « d’une politique de [boycottage] académique ».
L’UQAM s’est engagée à demander à sa fondation « de n’avoir aucun investissement direct dans des fonds ou compagnies qui profitent de l’armement » et à publier la liste de ses investissements chaque année.
La résolution de l’UQAM
Dans sa résolution, l’UQAM appelle à un cessez-le-feu immédiat, « s’engage à faciliter l’accueil d’universitaires » d’origine palestinienne et à prévoir un budget à cet égard et « condamne tout acte qui viole les droits humains fondamentaux ».
L’UQAM promet également à ce que ses ententes académiques respectent le droit humanitaire international et la liberté académique.
Le groupe SDHPP-UQAM considère que la résolution « semble mener vers un [boycottage] académique », mais déplore toutefois un « manque de courage d’adopter une position claire et réelle ».
« Un timide pas de l’avant »
Bien que les manifestant(e)s accueillent « favorablement » la résolution du CA de l’UQAM, le groupe SDHPP-UQAM déplore « l’incapacité de nos institutions académiques à nommer le génocide en cours ».
« Cette avancée […] est loin de répondre aux demandes de la communauté étudiante », affirme le groupe, qui considère la résolution comme « un timide pas de l’avant par l’UQAM ».
Quant à lui, le recteur de l’UQAM, Stéphane Pallage, se dit fier de cette résolution. « Cette déclaration, qui s’inscrit dans le droit fil des valeurs de l’UQAM, témoigne avec éloquence du fait que l’UQAM est un lieu de débats et qu’elle est une université avant-gardiste », affirme-t-il dans un courriel envoyé aux membres de la communauté uqamienne.
Le 12 mai, des manifestant(e)s propalestinien(ne)s ont installé un campement, nommé « Université populaire Al-Aqsa de l’UQAM », au Complexe des sciences Pierre-Dansereau. Le 27 mai, une demande d’injonction provisoire déposée par l’administration de l’UQAM visant l’imposition de mesures de sécurité au campement propalestinien a été partiellement accueillie par la Cour supérieure du Québec.
Ce mouvement militant propalestinien fait écho à ce qui se passe dans plusieurs autres universités, comme l’Université de Sherbrooke, l’Université de Toronto et même certaines universités américaines.
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