Les Citadins au sommet

Le 6 mars dernier, trois équipes des Citadins ont remporté leur championnat provincial respectif, faisant ainsi briller l’Université du Québec à Montréal (UQAM) à travers le Québec. Ces victoires ne se sont pas remportées sans défis, et les Citadins travaillent encore à être reconnus à travers l’université. 

L’équipe de basketball masculine a remporté la finale par la marque de 88 à 71 face aux Gaiters de l’Université Bishop’s. Au même moment, l’équipe féminine faisait le même coup aux Gaiters par la marque de 69 à 59. Au volleyball, les Citadins ont remporté leur finale en deux rencontres de 3 à 0 et 3 à 1 face aux Martlets de l’Université McGill.

Une longue route

Il s’agit d’un premier titre pour les équipes de volleyball et de basketball féminin, tandis que le programme de basketball masculin a remporté son premier titre depuis 2010. 

« L’UQAM étant une jeune concession, on a mis bloc par bloc pour arriver à l’objectif et on sentait qu’on y arrivait avec les trois dernières demi-finales », mentionne Alain Pelletier, entraîneur de volleyball chez les Citadins depuis 2015.

Au basketball féminin, après avoir enregistré des défaites lors des deux dernières finales, les joueuses ont réussi à inverser la tendance. « Depuis les trois dernières années, on était proches, mais je pense qu’on était dues et que tous nos efforts ont finalement porté fruit », confie la vétérane de cinq saisons Alexe Dufresne. « C’était ma dernière chance, donc j’ai tout donné pour que ça arrive », ajoute-t-elle. Du côté masculin, après une défaite par un point lors de la finale de 2020, l’équipe de l’entraîneur Mario Joseph a pris sa revanche face aux Gaiters.

Les contraintes du recrutement

Recruter des joueurs élites au basketball est un défi pour les Citadins. « Notre bassin de joueurs est réduit, car nous pouvons juste avoir des joueurs francophones. Ils ne peuvent pas parler anglais à cause du manque de programmes en anglais [à l’UQAM] », note Mario Joseph. 

Le nouveau directeur des sports universitaires et des événements de l’UQAM, Maxime Soutière-Kucharski, déplore que certains joueurs et certaines joueuses francophones choisissent des cégeps anglophones. « Ils vont rester du côté anglophone dans leurs études supérieures, cela rajoute donc une dimension difficile pour le recrutement », formule-t-il. Il se réjouit toutefois du haut niveau des athlètes à l’UQAM. « On a tout de même remporté les deux championnats, on est capable d’attirer de bons étudiants-athlètes quand même », fait-il remarquer.

Du côté du volleyball, c’est le domaine d’études choisi par les joueuses qui pose souvent problème. Selon Alain Pelletier, les joueuses de volleyball sont en général plus attirées par le domaine de la santé, des programmes d’études qui ne sont pas offerts à l’UQAM. L’entraîneur affirme toutefois que depuis deux ans, la réputation de l’équipe de l’UQAM est assez bonne pour attirer les meilleures joueuses qui étudient en enseignement ou en sciences humaines.

Un manque de reconnaissance 

Malgré leurs victoires, les Citadins demeurent méconnus à travers l’UQAM. « Il y a encore des professeurs qui ne sont pas au courant que les Citadins existent », explique Alexe Dufresne. Elle ajoute qu’« il reste du chemin à faire pour qu’on soit une partie intégrante de l’UQAM, mais les récentes victoires nous aident beaucoup à briller ». Anica Pineault, joueuse de volleyball et recrue de l’année chez les Citadins, ajoute qu’« on sent la reconnaissance de tout le monde après avoir ramené le premier titre ».

Maxime Soutière-Kucharski veut augmenter la visibilité des Citadins, non seulement à l’intérieur de l’UQAM, mais aussi à l’extérieur de l’université. « On veut que les Citadins contribuent au rayonnement de l’UQAM et qu’ils amènent une valeur ajoutée à l’université », mentionne-t-il. 

Mention illustration : Camille Dehaene|Montréal Campus

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