Si l’industrie touristique a été mise à mal par la pandémie de COVID-19, le baccalauréat en gestion du tourisme et de l’hôtellerie offert à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ne baisse pas les bras, et continue à former la relève dans le domaine.
Les deux concentrations principales ー gestion des organisations et des destinations touristiques et gestion hôtelière et de restauration ー offrent aux étudiants et aux étudiantes du programme la possibilité d’œuvrer dans différents milieux. D’un poste de direction dans des établissements hôteliers à un emploi au sein d’organismes privés, associatifs ou gouvernementaux dans la gestion des destinations touristiques, toute personne étudiante peut trouver chaussure à son pied.
Le Québec compte plus de 400 000 emplois dans le domaine du tourisme, dont plus de 90 % sont dans des compagnies de moins de vingt employé(e)s. Cela permet aux étudiants et aux étudiantes « d’essayer de plus petites entreprises [dans des contextes de stage] », selon le directeur du programme, Jean Lagueux.
Étant le seul baccalauréat en gestion du tourisme et de l’hôtellerie offert en français dans la province, le programme mise sur l’aspect social de la profession en promouvant un tourisme de qualité, personnalisé et pensé pour la clientèle.
La présidente de l’Association étudiante en gestion du tourisme et de l’hôtellerie (AEGTH), Catherine Pelletier, affirme que le baccalauréat forme la relève qui propulsera l’industrie touristique vers les sommets.
Par ailleurs, l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) offre leur programme en collaboration avec l’UQAM.
« Nos formations préparent nos étudiants à faire preuve de leadership et à être extrêmement polyvalents, mais aussi, à développer leur savoir-être, des acquis recherchés dans tous les domaines », ajoute Josée Legault, directrice des communications de l’ITHQ.
Partenariats, particularités et possibilités
Depuis 2019, un cheminement coopératif est proposé aux personnes inscrites dans le programme. Ces dernières ont l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle en réalisant trois stages rémunérés, totalisant plus de 1600 heures, dans différentes entreprises.
Pour Catherine Pelletier, ce cheminement donne une longueur d’avance aux étudiants et aux étudiantes, car cela leur permet de se faire des contacts dans le milieu avant la fin de leur formation. « Par leur formation complète, ils pourront se démarquer et avancer rapidement dans des entreprises enrichissantes », indique-t-elle.
Mis sur pause en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, les stages internationaux dans diverses entreprises touristiques sont à nouveau offerts. Pour les étudiants et les étudiantes, un trimestre à l’étranger permet aussi de peaufiner leurs connaissances en explorant des régions du monde et en s’imprégnant de parcelles de culture de celles-ci. Les échanges et les stages sont certifiés par TedQual, une accréditation de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Faisant partie de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, le programme permet l’obtention d’un baccalauréat en administration des affaires (BAA), en plus d’une compréhension totale des études urbaines. La formation avancée offre aussi la possibilité de faire une maîtrise ou une concentration au doctorat.
Une industrie en mutation
La pénurie de main-d’œuvre et les changements démographiques ouvrent la porte à plusieurs opportunités aux étudiants et aux étudiantes du programme, selon Jean Lagueux. Lourdement affectée par la pandémie, « l’industrie ne repartira pas à pleins poumons tant que la population et le gouvernement ne seront pas capables de trouver un juste milieu entre la gestion de la peur et les restrictions gouvernementales », explique-t-il.
Michel Archambault, professeur émérite dans le Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM, affirme que, grâce aux taux d’épargnes actuellement inégalés de différents ménages, un boom touristique aura lieu dès que la pandémie sera assez maîtrisée pour permettre des voyages d’agrément sans soucis. Il croit toutefois que « les voyages d’affaires, comme les congrès internationaux et les expositions, verront une reprise plus lente, ce qui affectera les revenus des hôtels et des restaurants, car ce sont souvent des budgets d’entreprises et non personnel ».
En voyant l’industrie en pleine mutation, Josée Legault est d’avis que « c’est un bon moment pour étudier et aller chercher tous les outils pour participer à cette transformation! »
Mention photo Manon Toufet | Montréal Campus
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