Une deuxième session universitaire entièrement à distance

L’administration de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) n’a surpris personne en annonçant officiellement, le 8 octobre dernier, une session d’hiver 2021 majoritairement en ligne et à distance ainsi qu’un calendrier universitaire modifié.

La directrice des relations de presse de l’UQAM, Jenny Desrochers, explique que les motifs derrière cette décision s’appuient sur le contexte d’urgence sanitaire et les minces probabilités d’un retour à la normale avant le mois de janvier.

« Il est souhaitable que toutes les personnes qui gravitent autour de la préparation d’un trimestre, de même que les étudiants, aient les alignements le plus tôt possible pour s’engager vers une même vision des choses », indique Mme Desrochers pour expliquer la décision annoncée deux mois avant le début de ladite session.

Dans ses modalités, la session d’hiver sera fortement similaire à la précédente. Ainsi, tous les cours  magistraux seront tenus en ligne, et ce, tous cycles d’études confondus.

Il en va de même pour les séminaires, ateliers, travaux pratiques et toutes autres activités d’enseignement ne nécessitant aucun aménagement ni équipement particulier. Les activités de stage seront par ailleurs analysées par les directions de programme. Lorsque possible, les stages seront réalisés et supervisés à distance.

Il appartiendra au corps professoral de choisir le type d’enseignement préconisé. « Le contenu des cours sera accessible en ligne de manière asynchrone dans la mesure du possible. Cette balise ne doit pas être interprétée comme excluant les formules pédagogiques principalement fondées sur l’interaction en temps réel », mentionne la rectrice Magda Fusaro dans un communiqué publié le 8 octobre dernier.

L’administration demeure flexible et prête à modifier à la hausse ou à la baisse le nombre de cours en présentiel selon le contexte sanitaire de l’hiver prochain.

Un calendrier modifié

Le début de la session d’hiver est officiellement reporté d’une semaine. Toutes les dates qui en découlent ont conséquemment été ajustées, tout comme le début du trimestre d’été qui le suivra.

« La période de battement entre les deux trimestres […] vise à permettre aux étudiants et aux enseignants de profiter d’un repos plus long, de « reprendre leur souffle », avant d’entamer les activités de l’hiver 2021 », rapporte Jenny Desrochers.

Parmi les propositions faites par la Commission des études, on compte également la modification de certaines dates limites. Il est proposé de repousser de deux semaines l’échéance pour l’inscription, le changement de cours et l’annulation sans facturation. La Commission souhaite aussi repousser la date limite d’abandon de cours sans mention d’échec avec facturation à la fin du trimestre.

Un conflit d’horaire

La semaine de lecture a elle aussi été repoussée d’une semaine. Ce changement a fait réagir la communauté étudiante, de sorte qu’une pétition a circulé pour demander au Conseil d’administration de revenir sur sa décision. 

En étant reportée à la semaine du 8 au 14 mars 2021, la semaine de lecture ne sera plus synchronisée avec la semaine de relâche des commissions scolaires de la région de Montréal.

La déléguée étudiante au Conseil administratif, Stéphanie Thibodeau, souligne que les examens de mi-sessions seront en même temps que la semaine de relâche des étudiants du primaire et du secondaire. « Il y a quand même 25% des étudiants de l’UQAM qui sont des parents. C’est donc de dire que 25% des étudiants vont avoir des examens alors que leurs jeunes seront en congé » illustre-t-elle.

« La proposition [de revenir sur la décision de modifier les dates de la semaine de lecture] a été adopté à la Commission des études mais avec l’opposition notamment des trois membres du rectorat et des vice-rectorats », indique le commissaire étudiant de la faculté de sciences politiques et droit, Benoît Allard. Le Conseil d’administration, quant à lui, prononcera sa décision lors de sa prochaine réunion le 29 octobre prochain.

Des détails à adapter

À la session d’automne, il était impossible pour la communauté étudiante de connaître à l’avance les modalités d’enseignement de chaque cours. Ce détail a notamment posé des problèmes aux étudiantes et étudiants étrangers qui étudient à partir de leur pays d’origine. 

En raison du décalage horaire, un cours offert le soir au Québec aura lieu à minuit dans plusieurs pays d’Europe, par exemple. « La majorité des élèves ne sont pas nécessairement productifs à minuit », souligne l’étudiante à la maîtrise en communication, Victoria Desnayer. Elle suit elle-même ses cours depuis la Belgique.

Pour remédier à la situation, Stéphanie Thibodeau a soumis la proposition d’afficher les modalités de chaque cours sous sa description officielle. « Comme ça, les étudiants pourront voir les modalités d’enseignement avant d’ajouter un cours à leur horaire », précise-t-elle.

Crédit photo Ludovic Théberge | Montréal Campus

 

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