Un projecteur qui ne voulait pas projeter : les embûches du SAV

Un ordinateur qui refuse de s’allumer, une imprimante qui refuse d’imprimer, un projecteur qui refuse de projeter, voilà ce à quoi se butent quotidiennement les employés et les employées du service de l’audiovisuel de l’UQAM.

Il faut bien souvent se résoudre à appeler à l’aide, une aide qui arrive parfois trop tard, après que le problème soit résolu par un étudiant ou une étudiante. Le Montréal Campus a interrogé les personnes qui doivent gérer tous les maux technologiques de l’UQAM.

Le Service de l’audiovisuel de l’UQAM (SAV) a été créé en 1998 afin d’offrir un soutien technologique sur tout le campus. Ce sont près de 400 salles qui sont couvertes par cette équipe formée de quatre techniciens le jour et de trois le soir. La fin de semaine, seulement une personne répond aux appels du SAV de toutes les salles de cours et les salles départementales. Malgré la petite taille de son équipe, le SAV doit répondre à un peu plus de 200 appels par jour en début de session et près de 50 tous les jours durant les semaines suivantes. 

Retard et impatience

Au fil des années, le SAV s’est bâti une réputation négative auprès de certains membre du corps professoral et de la communauté étudiante quant aux délais entre un appel au service et l’arrivée d’un technicien. Cette tendance reflète en fait la situation difficile du Service audiovisuel de l’UQAM, explique le directeur de celui-ci, Martin Rivet.

« Bien que les salles de cours médiatisées ait connu une croissance importante au cours des 20 dernières années, le nombre de techniciens responsables des salles de cours n’a pas augmenté. » 

Malgré ce qui peut être dit au sujet du Service de l’audiovisuel, aucun cas n’est laissé en plan et toutes les demandes « sont pertinentes et peuvent nécessiter une action ou une intervention ». Interrogé sur les délais importants recensés par la communauté uqamienne, monsieur Rivet s’est défendu. 

« Le SAV n’a reçu aucune plainte officielle à ce jour en ce qui concerne les délais de ses interventions en salles de cours. »

Malgré tout, il conçoit que les délais peuvent être très variables en fonction de la journée ainsi que la période de la session. Il est particulièrement difficile de prévoir les problèmes quotidiens à l’avance et les techniciens et les techniciennes sont souvent obligés d’intervenir simultanément un peu partout dans l’école. 

Le réseau internet de l’UQAM dessert la grande majorité de la population uqamienne sur tout le campus. Au fil des années, plusieurs pertes de connexion ont fait mauvaise réputation au wi-fi, comme l’explique le directeur du programme de journalisme, Jean-Hugues Roy.

« Il y a aussi les problèmes du wi-fi [eduroam], qui n’est pas toujours coopératif, au point où j’avais acheté, il y a quelques années, mon propre routeur pour pallier les problèmes de connexion qu’on éprouvait au J-4315 », explique-t-il. 

Problème technique ou de formation

La grande majorité du personnel de l’UQAM est formée pour l’utilisation des appareils disponibles en classe et des logiciels. Il est essentiel pour le bon déroulement de l’enseignement que les professeurs et les professeures soient autonomes avec le matériel disponible en salle de cours. Questionné sur la capacité du corps professoral à régler certains problèmes techniques, monsieur Rivet a assuré qu’ils étaient formés et autosuffisants. « Oui, la majorité des enseignants sont autonomes dans l’utilisation des appareils et des logiciels. » 

Malgré cela, certains problèmes plus complexes requièrent l’aide d’une personne plus qualifiée. Pour tous les types de problèmes, que ce soient des batteries déchargées, un court-circuit ou une panne de serveur, c’est le SAV qui s’en occupe.

« Nous assurons le soutien de première ligne le jour et nous sommes les seuls répondants pour les cours de soir et de fin de semaine », a expliqué le directeur du SAV. 

Les employés de l’UQAM utilisant la messagerie courriel subissent des problèmes de connexion depuis le 25 octobre dernier, alors que le SAV cherche toujours une solution. Un message expliquant la situation est affiché sur le site répertoriant l’état des services informatiques. Ce problème n’a toujours pas été réglé malgré les nombreux désagréments engendrés.

Photo Florian Cruzille | Montréal Campus

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