La mobilisation étudiante n’aura « aucun impact », dit le ministre Roberge

Dans les prochains jours, des associations étudiantes prendront à leur tour position sur la mise en place d’une grève générale illimitée (GGI) pour une rémunération de tous les stages, et ces démarches n’inquiètent pas le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge.

« Si des étudiants se mobilisent, ça n’aura aucun impact, on est déjà au travail et on a déjà un plan de match très clair. S’ils se privent d’être à leurs cours, ça ne va absolument rien donner, car le gouvernement n’ira pas plus vite », a déclaré le ministre caquiste en entrevue avec le chamblymatin.com.

Il ajoute que « dans le prochain mois, on va encore échanger avec les représentants étudiants, discuter avec eux. Après ça, on va parler aux administrations des cégeps, des universités, avec les syndicats et les patrons qui accueillent ces stagiaires-là. »

À la fin du mois de janvier, une rencontre entre la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l’Union étudiante du Québec (UEQ) et M. Roberge a eu lieu au cégep régional de Lanaudière, à Terrebonne. Le ministre avait alors soutenu que des solutions seraient présentées d’ici le mois d’avril, précisant que le statu quo était définitivement écarté.

« [La dernière sortie du ministre Roberge] m’a pour ma part convaincu que de continuer nos moyens de pression, dans ce cas-ci la grève, était la meilleure des options », avait alors déclaré le militant au Comité unitaire sur le travail étudiant de l’UQAM (CUTE-UQAM) David Lacombe.

Mardi dernier, les membres de l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’Éducation (ADEESE) en ont surpris plusieurs en votant contre une GGI. Parmi les six associations modulaires de la faculté, trois d’entre elles n’ont pas dit leur dernier mot et tiendront des votes pour déclencher une GGI.

Du côté de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit, un référendum pour une GGI au lieu du 12 au 14 février prochains. Trois jours de grève sont toutefois prévus du 6 au 8 mars.

Quelques dates à retenir:

11 février : L’Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM) tiendra une assemblée générale de grève.
13 février : L’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) organise une assemblée générale grève sur la rémunération des stages.
13 février : Une rencontre est prévue entre des représentants et des représentantes du ministère de l’Éducation et le comité de liaison des Coalitions régionales pour la rémunération des stages.
20 février : Les membres de l’Association facultaire étudiante de langues et communication (AFELC) se réuniront pour une assemblée générale de grève.

photo: LUDOVIC THÉBERGE ARCHIVES MONTRÉAL CAMPUS

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