Il n’est pas rare pour un étudiant ou une étudiante d’apprendre la perte d’un ou d’une proche ou d’être victime d’un accident à la veille de la fin de session. Comment l’UQAM accommode-t-elle celui ou celle qui se trouve dans ce type de situation?
Marc*, étudiant en communication à l’UQAM, a appris il y a un an la mort de son père à quelques jours du début de la fin de session. Malgré tout, il a été en mesure de compléter quatre de ses cinq cours, grâce à l’aide de ses camarades de classe qui l’ont soutenu lors de ses travaux d’équipe.
Il a néanmoins dû annuler son cours d’éthique, étant donné la charge de travail beaucoup trop grande à rattraper. « Le prof a été très compréhensif et m’avait dit que je pouvais remettre mes travaux n’importe quand durant la session », affirme-t-il.
L’étudiante au baccalauréat en stratégies de production culturelle et médiatique Chanel Vincent-Dubé a vécu une situation semblable durant la session d’hiver 2017, lorsqu’elle a appris le décès de sa marraine. Sous le choc de cette nouvelle, elle a repoussé deux de ses quatre examens. « Mes professeurs ont été très indulgents face à ma situation. Si je l’avais demandé, j’aurais pu faire mes examens au moment où j’aurais voulu les faire, mais je me sentais assez confortable pour les compléter la semaine suivante », mentionne-t-elle. L’étudiante précise qu’elle avait le désir de finir sa session le plus rapidement possible pour éviter d’oublier la matière et passer du temps avec sa famille.
L’UQAM n’a pas établi de politique formelle au sujet des étudiants et étudiantes se trouvant dans ce type de situation. Les professeurs et professeures peuvent « répondre de leur mieux au contexte très spécifique qui est en cause », a expliqué le président du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM (SPUQ), Michel Lacroix, dans un courriel au Montréal Campus.
L’étudiant ou l’étudiante recevra des mesures d’accommodement, après en avoir informé la faculté, le département, la direction du programme ou le corps professoral de sa situation, souligne pour sa part la directrice des relations avec la presse de l’UQAM, Jenny Desrochers.
« Dans la grande majorité des cas, il revient à chaque enseignant d’établir [les mesures d’accompagnement]. L’étudiant doit fournir une preuve qui justifie son absence », indique-t-elle.
« Au registrariat, il y a moyen pour un enseignant de mettre la mention “incomplet” ou “incomplet temporaire” comme note pour l’étudiant. La note peut ensuite être modifiée, mentionne pour sa part la vice-présidente à l’information au Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ), Flore Tanguay-Hébert. C’est une façon de faire une remise de note tardive qui peut être utilisée si un accommodement implique par exemple un délai pour la remise d’un travail. »
Cependant, Mme Tanguay-Hébert indique que si l’étudiant ou l’étudiante ne remet pas le travail en question ou ne complète pas son examen à la date qui lui a été donnée, la mention d’échec sera inscrite au dossier académique.
« Si l’étudiant décide d’annuler son cours, c’est à la direction du programme de décider si oui ou non l’étudiant est autorisé à l’annuler sans recevoir une mention d’échec », précise-t-elle.
*Nom fictif puisque la personne préfère garder une certaine intimité par rapport à ses collègues
photo: SARAH XENOS MONTRÉAL CAMPUS
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