Culture pour tous

Dimanche soir, un peu avant l’heure du souper, le supermarché est rempli. Files interminables aux caisses, courses pour empoigner le dernier paquet de viande hachée à rabais. Marchant lentement avec mes souvenirs d’été et ma liste d’épicerie improvisée en tête, j’assiste attentivement au spectacle se déroulant devant mes yeux.  Je me sens étrangement comme lorsque je couvrais des festivals de musique cet été.

Dans la plupart des événements «osheaguestes», les gens courent dans tous les sens pour assister à des concerts d’artistes dont ils ne connaissent que le single et durant lesquels ils parleront et penseront au prochain sur leur liste. Habituellement, les conditions des spectacles seront tout sauf optimales. Néanmoins, l’assistance de ces évènements est toujours élevée. Le but ici n’est pas de critiquer ce genre d’événements et son public mais bien de réfléchir à notre comportement ainsi qu’aux motivations qui nous poussent à participer à ce type de rassemblements de masses.

Il y a quelques années, ces évènements étaient mon Eldorado musicale. Je comptais les jours avant les festivals auxquels j’allais assister. Mes attentes sont aujourd’hui tout à fait différentes. Je suis pratiquement devenu «mononcle». J’espère toujours qu’il n’y aura pas trop de gens, que l’artiste jouera principalement ses vieilles compositions mais surtout, je suis toujours captivé et agacé par les gens autour de moi, me considérant comme «méritant» vraiment d’être dans la foule, puisque je connais le code de conduite des concerts ainsi que le répertoire de l’artiste. J’ai récemment réalisé que c’était une vision pédante voire élitiste des festivals de musique et j’appliquais celle-ci à la culture at large.

En acceptant de reprendre les rennes de cette section essentielle du Montréal Campus et de tout média étudiant, j’ai l’intention de combattre cette vision de la culture. Cette dernière appartient et est un droit pour tout le monde. Cette section aussi, donc comme à l’épicerie tout le monde y trouvera son compte j’espère. Si t’aimes pas le baloney que je t’offre, tu tourneras à la page du caviar.

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