Quand mes temps libres ne sont pas occupés par des piles de corrections ou par de longues heures de montage dans une salle malpropre du pavillon J, je trouve toujours du temps pour suer un bon coup au Centre sportif de l’UQAM. Les saines habitudes de vie, j’y crois. Vivez bien, mangez frais.
J’aime bien le Centre sportif. Après ces années passées à l’Université, j’ai développé des petites habitudes tranquillisantes dans son espace exigüe. Échauffement sur la piste de course aménagée en hauteur autour du gymnase où on peut admirer les joueurs de basket en action. Étirements dans la chaleur étouffante de la piscine, où on a construit un balcon pour des exercices au sol, faute de place. Exercice maladroit sur une machine que je ne maîtrise clairement pas en attendant qu’un gars beaucoup trop motivé termine ses 42 séries sur l’appareil que je veux utiliser. Ah, l’UQAM ! Là où l’espace est un combat de tous les jours.
Malgré mon assiduité dans l’exercice physique, avec mon horaire chargé d’étudiante impliquée, le temps commence cruellement à me manquer à mesure qu’avance la session. Je me retrouve donc souvent contrainte à m’entraîner durant les heures d’achalandage, soit après les cours de l’après-midi. À la taille qu’a notre Centre sportif, on pourrait croire que s’y aventurer vers les 17h un soir de semaine serait un véritable cauchemar. Pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans la salle d’entraînement, parce que vous êtes surement plusieurs, on y retrouve, grosso modo, huit tapis roulants, cinq ou six vélos stationnaires et machines elliptiques ainsi que quatre vélos de spinning. La majeure partie de la pièce est dédiée à des appareils de musculation. That’s it, that’s all.
Avec plus de 40 000 étudiants inscrits à l’UQAM, on pourrait croire qu’on viendrait tassé bien vite dans le deuxième sous-sol du Centre. Pourtant, même à «l’heure de pointe», il ne m’est jamais arrivé d’attendre plus de 10 minutes pour un tapis de course. Et ça, c’est quand je suis malchanceuse. Les choses se corsent un peu quand vient le temps de soulever de la fonte, mais en jouant du coude on arrive à y trouver son compte et à faire travailler tous ses muscles convenablement. Entraînement à volonté pour la modique somme de 40$, déduite automatiquement de notre facture étudiante. Pour les sportifs modérés comme moi, c’est merveilleux.
La taille de la salle de sport et le petit nombre d’appareils est toutefois un facteur dissuasif pour certains étudiants qui préfèrent se tourner vers les Nautilus Plus et autres centres d’entraînement pour garder la forme. C’est fort probablement ce qui explique la facilité que j’ai à m’approprier un appareil d’exercice. Si je figure parmi ceux qui profitent d’une salle d’entrainement peu achalandée, reste qu’ils sont plusieurs à payer 80$ par année pour un service qu’ils n’exploitent jamais.
Pour les nageurs, la frustration est encore plus grande, puisque, jusqu’à l’année dernière en tout cas, les heures d’ouverture de la piscine étaient… étranges. Un jour, la fermeture est fixée à 19h, l’autre à 21h. Le samedi, le bassin est accessible uniquement entre 13h et 16h. Pour des gens avec un horaire imprévisible, raison de plus pour s’abonner au YMCA du quartier. Mais je serais surprise que plusieurs exigent le remboursement de ce fameux 40$. Notre Centre sportif n’est définitivement pas pour tout le monde.
Camille Carpentier
Chef de pupitre UQAM
Laisser un commentaire