Inspiré du roman de Marcus Zusak, paru en 2005, le film La voleuse de livres suit l’existence de Liesel Meminger (Sophie Nélisse), fillette recueillie par un couple allemand (Geoffrey Rush et Emily Watson) pendant la Seconde Guerre mondiale. Leur existence prend un tour exceptionnel lorsqu’un juif traqué s’installe dans leur sous-sol.
Ce conte sombre est narré par la mort elle-même, rôdant en permanence autour de Liesel. La beauté et le pouvoir salutaire de ses mots réussissent par contre à contrebalancer le potentiel glauque et à amener une dose de poésie dans une ambiance de guerre.
Ce drame, du réalisateur britannique Brian Percival, a déjà beaucoup fait parler de lui au Québec. La comédienne en tête d’affiche, Sophie Nélisse, ayant été choisie parmi des milliers d’enfants-vedettes de partout à travers la planète. À souligner, donc, le jeu des acteurs, alternant sans fausse note entre humour et drame, retenue et flamboyance. Petit faible pour notre lumineuse québécoise, évidemment, mais aussi pour son jeune ami Rudy (Nico Liersch), figure parfaite de l’innocence et de l’authenticité enfantine.
Malheureusement, la Mort narratrice avait sûrement raison d’être dans un roman, mais le médium visuel ne lui rend pas justice. Ce personnage, bien que présent tout au long de l’histoire, vient, sûrement par contrainte d’espace, à être relégué au second plan.
Difficile aussi de transmettre en images une histoire où tout tourne autour des mots. Les efforts, particulièrement concentrés sur le visuel négligent parfois le scénario.
Le maillon faible de ce film à l’enrobage sans tache reste donc une intrigue plus bancale, avec des dialogues à la limite du superficiel. Toutefois, l’atmosphère bleutée de l’Allemagne en guerre retransmet une ambiance glacée et touchante, valant la peine d’être expérimentée.
La voleuse de livres (The Book Thief), Brian Percival, États-Unis, 131 minutes
En salles depuis le 15 novembre
Crédit photo: Facebook
Laisser un commentaire