Le conseil d’administration de l’UQAM a voté en faveur du candidat au rectorat Robert Proulx, mardi dernier. Malgré une participation frôlant le 80%, nombreux sont ceux qui ont décrié la légitimité du processus consultatif.
Le potentiel recteur de l’Université du peuple a bénéficié de l’appui massif des cadres de l’Université, incluant les autres vice-recteurs, avec 76,2% des votes qui leur sont alloués. Au total, Robert Proulx a obtenu 58,6% des votes, comparativement à 28,4% pour Gérald Larose.
Les associations étudiantes ont brillé par leur absence avec un taux de participation d’à peine 29,6%. Les deux tiers de celles qui se sont positionné ont toutefois voté pour Gérald Larose. Le candidat était vu plus favorablement par les associations avec son passé syndicaliste et ses positions plus près de celles des étudiants. La plupart des associations étudiantes et des syndicats estiment que la controverse autour de son curriculum vitae erroné lui a grandement nui.
«On peut dire que l’administration avait le dernier mot puisqu’elle avait énormément de votes comparé aux associations étudiantes, explique la responsable de la coordination de l’Association facultaire étudiante des langues et communication, Mélissa Ross. Dans les faits, les professeurs ont 1 141 votes et les associations étudiantes, qui représentent tous les étudiants de l’UQAM, ont seulement 81 votes au total. C’est un peu ridicule.»
L’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG) a plutôt penché du côté de Robert Proulx, «principalement pour son expérience et sa vision plus cohérente avec les objectifs de l’ESG», selon Antoine Genest-Grenier, président de l’AEESG. «On trouvait que Larose manquait beaucoup d’information et de préparation par rapport à ce qui est spécifique à l’ESG, donc ça nous a froissé. Mais ce n’était pas un rejet de Larose bâti sur des arguments négatifs.»
Tant l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) que l’Association facultaire des étudiants en sciences politique et droit (AFESPED) ont choisi de boycotter le vote consultatif. «Notre position était celle de ne pas participer à ça, car notre pouvoir était négligeable, dit Daniel Crespo, président de l’AFESPED. Pour nous, c’est juste une continuation du mandat de Claude Corbo. Proulx a des prétentions de dauphin de Corbo.»
Même son de cloche du côté des syndicats, qui se sentent ignorés dans le vote. «Nous avons fait part de notre indignation quant au peu de représentation des employés de soutien dans le processus de consultation. Continuer à nous marginaliser n’a pas de sens. Nous voulons que le prochain recteur soit un rassembleur», affirme la responsable des communications du Syndicat des employés de l’UQAM (SEUQAM), Claire Bouchard.
Les professeurs avaient une opinion relativement partagée quant au choix du recteur, avec 57,7% des voix en faveur de Proulx. Zakaria El-Mrabet président du Syndicat des chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ), se déclare satisfait, mais aurait espéré de meilleurs engagements des candidats. La SCCUQ n’a voté pour ni l’un ni l’autre des candidats.
Crédit illustration: Archives Montréal Campus
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