Rectorat : entre innovation et tradition

Dans le cadre de la course au rectorat, la direction de l’UQAM a organisé une présentation des candidats mardi midi à la salle Marie-Gérin-Lajoie. La rencontre était suivie d’un débat entre les candidats, initiative des organisateurs des États généraux.

C’est dans une salle loin d’être comble et devant un auditoire composé majoritairement du personnel de l’UQAM que le débat s’est tenu. Les étudiants étaient peu nombreux, mais se sont toutefois fait entendre lors de la période de questions qui a fait suite au débat, où les deux candidats ont présenté leur vision de l’UQAM.

Le professeur en travail social à l’UQAM et ancien syndicaliste Gérald Larose s’est imposé par sa prestance et par son expérience des tribunes. L’ancien vice-recteur à la vie académique Robert Proulx n’a pas fait dans la prestation oratoire, mais plutôt dans le protocolaire et dans le concis, contraint par le temps restreint alloué aux discours.

Les candidats proposaient des visions divergentes de l’avenir de l’université. Robert Proulx a insisté sur l’importance de rendre l’UQAM compétitive pour la recherche et les cycles supérieurs Il veut aussi s’assurer d’un rayonnement international qui démarquerait l’UQAM des autres institutions. Il a aussi critiqué le manque de professeurs de l’université et mis l’accent sur l’autonomie universitaire, qu’il était prêt à défendre «jusqu’à perdre sa tête». Robert Proulx a ajouté qu’il souhaitait que d’ici cinq ans, l’UQAM soit le premier choix de tout étudiant à Montréal.

Gérald Larose a de son côté insisté sur le fait qu’il avait posé sa candidature au rectorat à la suite des évènements du printemps dernier et qu’il comptait travailler dans la continuité de ces soulèvements. Le candidat a répété à maintes reprises qu’il était prêt à débattre publiquement la question de l’accessibilité à l’éducation supérieure. «Je salue ce qui s’est passé ce printemps, car il a replacé le débat des frais de scolarité au centre de la société», a-t-il indiqué. Gérald Larose a rappelé plusieurs fois à son auditoire que selon lui, l’UQAM occupait «un espace particulier dans le paysage universitaire» et qu’il était primordial de préserver la culture unique de la peuplade uqamienne.

Les deux candidats s’entendaient sur certains points. Tous deux reconnaissent le sous-financement des universités, la position désavantageuse de l’UQAM par rapport aux autres institutions d’enseignement supérieur en terme de subventions et la déresponsabilisation de l’Université du peuple dans le scandale de l’Îlot Voyageur, qualifié de faux procès par Gérald Larose.

Crédit photo: Colin Côté-Paulette

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