Le mouvement étudiant divisé

La candidature de Léo Bureau-Blouin, ex-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), au Parti québécois a reçu un accueil partagé au sein du mouvement étudiant. La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et son homologue collégiale applaudissent la reconversion de leur ancien collègue, tandis que des membres de  la Coalition large pour une solidarité syndicale étudiante  (CLASSE) accueillent froidement cette nouvelle nomination.

«Le point positif de cette jeune candidature, c’est que si ça pouvait favoriser la participation des jeunes au processus démocratique, ce serait intéressant», affirme Yanick Grégoire, vice-président exécutif à la FEUQ. Celle qui a succédé à Léo Bureau-Blouin à la FECQ, Éliane Laberge, soutient que la candidature de son prédécesseur prouve l’intérêt grandissant de la jeunesse québécoise pour la politique, qui a pris naissance au cours de la dernière année avec le conflit étudiant. En vue des prochaines élections, la FECQ compte d’ailleurs travailler activement à augmenter le taux de participation des jeunes

La nouvelle présidente de la FECQ affirme aussi qu’il faut plus de jeunes qui s’impliquent en politique, à l’instar de son prédécesseur, pour avoir une réelle voix dans le processus démocratique. «On dit que la jeunesse est l’avenir d’une société, mais je pense qu’elle est aussi son présent, qu’elle a son mot à dire sur les enjeux actuels, c’est pour cela que les jeunes doivent s’impliquer davantage à ce niveau-là», dit-elle.

Yanick Grégoire précise toutefois que son association ne favorisera pas davantage  la candidature de l’ex-représentant étudiant en période électorale, ce qu’elle fait pour tous les candidats. La FEUQ, qui prône le gel des frais de scolarité, compte surtout à ce que son ex-collègue puisse continuer de défendre cette position au sein d’un éventuel gouvernement péquiste. Le principal intéressé s’y est d’ailleurs engagé publiquement, mardi, en conférence de presse.

Réactions négatives

Une association uqamienne affiliée à la CLASSE y est allée de critiques acerbes quant à cette reconversion. «Sa ligne politique on ne peut plus molle et collabo puait le carriérisme», pouvait-on lire sur la page Facebook et le compte Twitter de l’Association facultaire des étudiants en sciences politiques et droit de l’UQAM (AFESPED-UQAM) à l’endroit de Léo Bureau-Blouin. Elle prétendait aussi que sa ligne politique était «déconnectée» du mouvement de grève. Elle dit d’ailleurs avoir voté une résolution demandant la destitution de l’ex-président de la FECQ le 19 mars dernier en assemblée générale. L’AFESPED n’a pas rappelé le Montréal Campus à ce sujet. La CLASSE, de son côté, n’a pas voulu commenter publiquement cette nomination.

Entre détracteurs et supporteurs, Léo Bureau-Blouin, affirmait sur sa nouvelle page Facebook vouloir mener une campagne «positive axée sur les idées» afin d’obtenir la confiance des électeurs de Laval-des-Rapides, où il fera face à l’actuel ministre délégué aux Finances, Alain Paquet.

Crédit photo: Simon Dansereau

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