Marche ensoleillée

Plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté mardi après-midi à Montréal contre la hausse des frais de scolarité. Organisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale (FECQ), cette manifestation régionale a fait partie d’une série de sept organisées simultanément dans différentes villes du Québec.

Les manifestants s’étaient donnés rendez-vous à 14h près du métro Guy-Concordia, pour se rendre jusqu’à l’avenue McGill College, devant les bureaux du premier ministre Jean Charest. Elle s’est poursuivie devant les bureaux de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), où des policiers placés en ligne empêchait les étudiants de pénétrer à l’intérieur. Le tout s’est déroulé dans l’ordre, sous un soleil radieux, mais avec un mercure beaucoup plus bas que la semaine dernière. Aucune altercation n’a eu lieu. Vers 18h, les manifestants avaient quitté les lieux pour de bon.

Les organisateurs de la manifestation se disent satisfaits du déroulement de l’événement. «Je suis très contente de cette marche. L’idée a été de reprendre ce type de manifestation dans tout le Québec aujourd’hui, simultanément pour montrer que le mouvement de grève est toujours aussi fort, même après le grand coup du 22 mars», affirme Martine Desjardins, présidente de la FEUQ. Concernant le blocage du siège social de la Société des alcools du Québec mardi matin, elle affirme que ce genre d’action est nécessaire dans le contexte actuel, tout en évitant la violence. «Le message que nous envoie le gouvernement, c’est qu’il faut le forcer à négocier sinon il ne fera rien. Une action comme celle-là accentue la pression à son endroit pour qu’il y arrive», dit-elle.

Les deux représentants se disent d’ailleurs confiants que la mobilisation se continue. «Il y avait une inquiétude après le 22 mars, mais avec ce qui s’est passé aujourd’hui, elle s’est complètement dissipée», souligne son collègue de le FECQ, Léo Bureau-Blouin. Pour lui, la grève étudiante est sur une pente ascendante. «Selon moi, c’est une question de jours avant que le gouvernement ne négocie avec les étudiants, parce que la pression va toujours augmenter et la situation deviendra intenable. Elle va venir de partout: des ministres de son cabinet, des employeurs en plus des coûts de la grève qui vont augmenter sans cesse pour les institutions», poursuit-il. Les associations étudiantes refusent toutefois de se prononcer sur un échéancier concernant la fin éventuelle de la grève.

D’autres manifestations sont prévues dans les prochains jours, dont un vaste domino humain devant l’Îlot Voyageur organisé par les étudiants en médecine de l’Université de Montréal, cet après-midi.

Crédit photos: Simon Dansereau

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