Une mobilisation éclair – communément appelée flashmob – en soutien aux manifestants québécois se tiendra à Londres le 24 mars prochain. Alors que les actions des étudiants québécois en grève pullulent depuis quelques semaines, le mouvement de contestation traverse l’océan.
Tout de rouge vêtus, une vingtaine d’étudiants québécois sont attendus vers 12h30 pour s’immobiliser pendant cinq minutes au Trafalgar Square, à Londres. Une personne sera responsable de distribuer des tracts aux passants, en expliquant leur initiative. Le tout sera filmé et envoyé au Québec. «C’est ma petite tape dans le dos pour les encourager à continuer», explique Flore Tanguay-Hébert, organisatrice de l’évènement et étudiante à l’Université d’Oxford.
Bien que Flore Tanguay-Hébert aimerait par son action conscientiser les Britanniques à la cause des étudiants québécois, elle se dit plutôt exaspérée du manque de militantisme des étudiants anglais. «Je dois dire que les étudiants britanniques sont franchement moins conscientisés, politisés et mobilisés que ceux du Québec, déplore-t-elle. Leur facture augmentera en septembre pour atteindre les 9 000 pounds par année et il n’y a pas grand-chose qui se passe.» En effet, la Grande-Bretagne triplera dès l’automne les frais de scolarité pour atteindre l’équivalent de 14 000 $ en dollars canadiens par année.
Malgré la distance qui les sépare de leurs collègues, les étudiants québécois à l’étranger sont interpellés par le militantisme des dernières semaines. «Le mouvement étudiant au Québec est reconnu et m’inspire beaucoup même si je suis très loin de l’action, déclare Élisabeth Plonk, participante à la mobilisation éclair. En ce moment, je m’endette royalement à étudier dans un pays ou les frais de scolarité sont très élevés. Je ne veux pas voir mes enfants devoir faire la même chose chez nous au Québec.»
Les étudiants québécois en Grande-Bretagne ne sont pas les seuls à se mobiliser. Le 9 mars dernier, une soixantaine d’étudiants à Paris se sont regroupés devant la Délégation générale du Québec 48h avant l’arrivée du premier ministre Jean Charest, qui séjournait dans la capitale pendant trois jours. Les pancartes des manifestants comportaient des billets d’avion de retour au nom du premier ministre, lui conseillant de retourner au plus vite dans la Belle Province pour entamer des négociations avec les étudiants.
La manifestation a été organisée par William J. Beauchemin qui a franchi le cordon de sécurité pour aller remettre un billet d’avion à Jean Charest, le 12 mars dernier, avant d’être brusquement maitrisé par un agent de sécurité.
Courtoisie: Flore Tanguay-Hébert
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