Fans des créations cinématographiques hétérodoxes de Stanley Kubrick, accourez voir La Mort de Kubrick! Obsédé par ses œuvres, David-Alexandre Després signe son deuxième texte théâtral en hommage à ce prophète du cinéma américain. Avis aux infortunés qui n’ont pas vu ses films, vous risquez de vous perdre à travers les maintes références qui composent le texte et la mise en scène de la pièce.
Dans un appartement composé entièrement de films, d’images, de livres en référence à Kubrick, Alex Conway, interprété par l’auteur de la pièce, apprend qu’il est l’heureux gagnant d’un concours qui lui permet d’assister en primeur à la première du tout dernier film du cinéaste, Eyes Wide Shut. Ayant anticipé à outrance cette rencontre tant souhaitée, Alex est anéantie et perd tous ses repères moraux à l’annonce de la mort de son idole. Ses démons refont surface et, clin d’oeil à Alex dans Orange mécanique, l’Alex timide et angoissé s’avère être un dérangé sexuel refoulé qui, à l’âge de 8 ans, a tué sa gardienne dans un élan de désir incontrôlable, coups de morsures aux seins et d’oreiller au visage. «La question morale essentielle est de savoir si oui ou non un homme peut être bon s’il n’a pas l’option d’être mauvais, et si, oui ou non, une telle créature est encore humaine», dixit Stanley Kubrick.
Alex aime le lait. Il est refoulé sexuelle et a des tendances violentes déviantes. Il tue des gens avec bustes de catin. Ces clins d’œil au film Orange mécanique, qui, de toute évidence, a été une œuvre marquante pour David-Alexandre Després, ponctuent la pièce et créent sa finesse. L’homme porte en lui un penchant sombre et viscéral. Nombreux tentent de le refouler et d’autres s’amusent à l’exploiter dans un monde parallèle à la réalité. La compagnie CHAMP GAUCHE, fondée en 2007, offre une visibilité aux jeunes créateurs émergents qui ont une vision du théâtre hors normes. Et pourquoi pas mélanger les arts? Intrigués par cette idée? Suivez de près les productions de CHAMP GAUCHE.
La Mort de Kubrick du 15 au 30 mars 2012 au théâtre La Chapelle
Courtoisie: Maxime Côté
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