Des manifestants occupent les bureaux administratifs de McGill

Une vingtaine d’étudiants continue d’occuper les bureaux administratifs de l’Université McGill. Les étudiants contestent une décision de la direction qui a rejeté la validité d’un récent référendum au cours duquel la communauté universitaire a accepté de continuer à appuyer deux groupes étudiants. Rassemblés depuis mardi matin, les manifestants ont maintenant passé deux nuits au sixième étage du pavillon James.

La direction du collège justifie sa décision en affirmant que la question posée en référendum n’était pas suffisamment claire. Selon Julie Fortier, directrice adjointe aux relations des médias, cette question était divisée en deux parties. Elle demandait premièrement aux étudiants s’ils appuyaient la radio communautaire CKUT et le Quebec Public Interest Research Group (QPIRG). Dans un deuxième temps, le référendum proposait que la contribution individuelle

pour financer ces deux organismes soit imposée en ligne lors du paiement des frais de scolarité. Les étudiants devraient alors se présenter à l’administration pour déduire le montant, s’ils ne désirent pas payer pour cette cotisation. «La question aurait dû être mieux formulée. Nous demandons simplement un deuxième référendum, plus clair et moins ambigu», explique Julie Fortier. La motion a été acceptée à 67 % par les répondants avant d’être invalidée par l’administration.

Jusqu’à ce que le référendum soit reconnu et que le vice-principal exécutif suppléant à la vie étudiante Morton Mendelson démissionne, les occupants du pavillon James comptent poursuivre cette «fête». Plutôt qu’une protestation, les manifestants considèrent qu’ils «célèbrent » le départ de Mendelson, affirme leur porte-parole désignée Amber Gross.

Hier, plusieurs étudiants sont venus exprimer leur appui aux manifestants devant les bureaux de l’administration. Certains estiment que la direction a dépassé ses champs de compétence en rejetant le résultat du référendum. «Même si je ne suis pas d’accord avec toutes les idées du QPIRG, la démocratie étudiante s’est entendue pour les supporter. C’est la démocratie étudiante que je viens appuyer», explique Chris Pike, étudiant en éducation.

 

Une occupation mouvementée

Dans la nuit du 7 février, une soixantaine «fêtaient» dans le pavillon James. Les occupants étaient repartis entre le sixième étage, où est situé le bureau de Morton Mendelson, et le rez-de-chaussée. Pour pénétrer dans l’établissement, de nombreux étudiants ont dû bousculer les agents de sécurité. Les manifestants se disent complètement indépendants des organismes communautaires qu’ils défendent, le CKUT et le QPIRG.

Le McGill Daily rapporte que le porte-parole du mouvement, Amber Gross, a annoncé que les occupants sont prêts à passer plusieurs jours dans le pavillon James. Un communiqué officiel du principal à la vie étudiante Michael Di Grappa, publié sur le site internet de McGill, a déclaré que l’Université prévoit imposer des sanctions disciplinaires aux manifestants, sans écarter la possibilité d’entreprendre des actions légales s’ils étirent leur occupation.

Crédit photos: Francis Dufresne

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