Trois étudiants québécois organisent une manifestation téléphonique le 4 et 5 mai prochain. Objectif ? Saturer les lignes téléphoniques du gouvernement provincial pour protester contre la poursuite de la hausse des frais de scolarité après 2012. Ils espèrent mobiliser davantage de troupe que lors des dernières manifestations, où peu s’étaient déplacés.
Selon les organisateurs de cette manifestation originale, seulement 4% de la population estudiantine a participé à la manifestation nationale organisée par l’Association pour une solidarité syndicale, le 31 mars dernier. Devant ce manque de mobilisation, les créateurs du projet ont jugé que scander des slogans dans les rues était chose du passé. Manifester par téléphone a l’avantage d’être fait chez soi, à l’heure de son choix. «Nous voulions un concept qui mobiliserait le plus de gens possible et qui pousserait les étudiants à réfléchir à la question», explique Sofia El Mouderrib, porte-parole des organisateurs, qui souhaitent demeurer indépendants de toute organisation étudiante.
L’étudiante en pharmacologie à McGill ajoute qu’une manifestation téléphonique empêcherait les forces de l’ordre d’intervenir. «Avec cette action, nous ne serons pas qu’un groupe de jeunes qui chialent aux yeux de la population. Nous aimerions que ce soit poli et plus encadré afin de ne pas donner une mauvaise image au mouvement.»
Le concept est simple: tous sont conviés à téléphoner aux bureaux du premier ministre, de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), et des ministères des Finances et de l’Éducation entre 8h et 17h30, dans le confort de leur propre foyer.
En date du 1er mai, plus de 3000 personnes avaient confirmé leur participation sur la page Facebook de l’événement. Le trio d’organisateurs ne prévoit toutefois pas d’autres coups d’éclat.
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