La guerre ludique de Pom Pom War

Courtoisie Félix Bowles
En collaboration avec Sophie Bernier
Ils sont jeunes, ils sont sexy et artsy. Ils se battent à coups de peluches et de nappes d’électros eighties. Ils ont fait leurs classes avec Dusti et HighTops, mais c’est le moment pour le frère et la sœur Dostie de prendre les devants avec leur projet conjoint, qu’ils macèrent depuis deux ans: POM POM WAR.

Pom Pom War a l’attitude. Et c’est avec attitude que la formation montréalaise lance un premier EP de neuf pièces signées Nicolas Dostie (électroniques et voix) et Jonathan Bouchard (guitare), un premier effort qui ressemble drôlement à un album. Dotée d’une identité visuelle et artistique texturée, la formation électro-pop-rock a tout pour séduire.

Petit frère de Duchess Says et We Are Wolves, Pom Pom War partage le côté ludique de ces groupes, mais il en délaisse l’agressivité. Eighties jusqu’à l’os, voire disco par moments, la formation arrive avec une formule efficace et accessible, sans chercher l’originalité à tout prix. 

Pressée sur disque, la pop dansante de Pom Pom War est plus éthérée. Les pièces ont été enregistrées en trio, sans batterie. On pourrait reprocher à la réalisation de manquer de basse ou de relief. Pour comprendre cette approche, il faut remonter le parcours musical de Nicolas et Caroline Dostie. Beatmaker et frontman de la formation, Nicolas s’était fait voir avec son projet solo Dusti. Caroline Dostie, elle, a dompté la scène avec les HighTops, réputés pour leurs prestations décadrées en ouverture des Duchess Says il y a quelques années. 

L’approche électro et visuelle de Pom Pom War est comparable à celle de Dandi Wind, avec qui Dusti a d’ailleurs partagé l’écran dans le court métrage Bande de câlisses (inspiré du film de Gilles Groulx), qui met aussi en vedette Johnny Maldoror. Pom Pom War est charnel en son comme en attitude, une impression relevée par la voix au timbre rock’n’roll de Caroline Dostie.

Deux pochettes différentes sont offertes à l’achat de l’album.

Lancement du EP Allez! Prenez leurs armes, jeudi le 15 avril au Green Room, 21h, gratuit.

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