British Invasion à Montréal

Portrait du groupe britannique Band of Skulls

Après avoir soulevé les foules dans leur pays natal, le trio anglais Band of Skulls se lance dans une deuxième tournée canadienne. De passage à Montréal, ces enfants spirituels de Led Zeppelin expriment leur amour pour le Canada.

Le 9 septembre dernier, le Petit Campus s’est transformé en pub anglais des années 1970 le temps d’un concert. Dès les premiers accords de la bassiste et chanteuse Emma Richardson, les fans montréalais de Band of Skulls se sont empressés de remplir le parterre.

La pression était forte et la tâche ardue pour le groupe britannique originaire de Southampton. «Lorsqu’on revient dans une ville, on voit très rapidement si notre premier spectacle a réussi ou non», confie le chanteur du groupe Russel Mardsen. Le trio voulait surpasser son précédent spectacle montréalais, présenté en juin dernier au Club Lambi , à l’occasion du lancement de son premier album Baby Darling Doll Face Honey.

En surfant sur la vague de la seconde British Invasion initiée par les groupes Franz Ferdinand et Artic Monkeys, Band of Skulls ne laisse personne indifférent. Parmi les fans de la formation, on trouve autant de mélomanes nostalgiques de l’époque «sexe, drogue et rock’n’roll» que de jeunes à la recherche d’un son classique sans être faussement rétro.

Le groupe a choisi un chemin plutôt inhabituel lors de la création de son premier album. Emma Richardson, Russell Marsden et Matthew Hayward ont amorcé la composition des onzes chansons de Baby Darling Doll Face Honey dans le patelin anglais d’Oxfordshire avant de mixer le tout à Los Angeles, pour ensuite en faire le lancement à Montréal. «Il s’agissait de créer un album où on ressent l’effet britannique, mais qui se prête aussi bien au son rock nord-américain», explique Russell Mardsen, le chanteur de la formation.

Je reviendrai à Montréal

Il s’agit de la troisième visite à Montréal de Band of Skulls en moins d’un an. Le groupe mené par Russell Marsden est déterminé à percer le marché canadien. En signant avec la maison de disque Phi record, située à Montréal,  Emma Richardson souhaite avoir un pied-à-terre au Canada pour le groupe. «C’est surtout l’environnement de la ville de Montréal qui est génial, les gens sont passionnés de musique et ça se voit dans la communauté, affirme la grande et séduisante bassiste, flegmatique sous ses lunettes fumées. On a aussi signé avec Phi record parce qu’ils nous laissent une belle liberté et nous soutiennent beaucoup lorsqu’on émet nos idées.» Le groupe croit que cette seconde tournée canadienne sera très enrichissante. «Le public d’ici est très actif et très impliqué dans le milieu culturel», précise l’artiste Emma Richardson.

Popularité numérique

Jusqu’à maintenant, les fans de la tournée canadienne entamée le 5 septembre répondent très fortement à l’appel du trio rock, qui décrit sa tournée canadienne comme «fantastique». Les musiciens comptent beaucoup sur le bouche à oreille des fans et sur les nouvelles plateformes numériques pour se faire entendre.

En ce moment, il pleut des bonnes nouvelles pour cette formation britannique émergente déjà choisie comme «Single of the Week» par la boutique Itunes et nommé «The Next Big Thing» par le Billboard Magazine. De plus, une rumeur persistante circule selon laquelle Band of Skulls participera en compagnie de Muse et de Radiohead à la trame sonore du second film de la saga Twilight.

Cependant, rien n’est sûr pour le groupe. «Les journalistes ont l’air plus au courant sur nos projets que nous-mêmes», rigole Russell Marsden. Totalement britannique, le son de Band of Skulls est souvent comparé à l’univers du légendaire musicien Jack White (Whites Stripes, Dead Wheaters). Mais le trio n’aime pas cette association. Ces flegmatiques Britanniques préfèrent demeurer inclassables.

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