Une place en séries pour la Sainte-Flanelle

C’est décidé : les Canadiens de Montréal ont obtenu leur billet pour les séries éliminatoires mercredi, après une saison parsemée de hauts et de bas. Portrait d’une remontée qui en a étonné plus d’un.

Le Tricolore s’est emparé de la dernière place pour les séries éliminatoires devant une marée de chandails rouges au Centre Bell mercredi, défaisant les Hurricanes de la Caroline 4-2.

Au menu en première ronde : les Capitals de Washington, première équipe au classement général. Les Canadiens se mesureront à leur adversaire de taille à Washington le lundi 21 avril.

« Ni facile ni plaisant »

Affronter l’équipe d’Alexander Ovechkin, le nouveau détenteur du record du plus grand nombre de buts en carrière pour un joueur de la LNH, « ne sera ni facile ni plaisant. […] Ça va prendre un petit miracle pour faire un bout de chemin », estime Simon-Olivier Lorange, journaliste de La Presse affecté au Canadien de Montréal.

L’animateur de télévision chez TVA Sports, Jean-Charles Lajoie, est plutôt d’avis que le Bleu-Blanc-Rouge pourrait surprendre en première ronde. En 2021, l’équipe s’était rendue, contre toute attente, jusqu’à la finale de la coupe Stanley.

« On est capable de jouer une game un peu plus tough physiquement. Contre un club comme Washington, qui est rempli de gros bonhommes, c’est un mariage intéressant », dit l’animateur.

S’ils veulent rivaliser avec la première équipe au classement, les Canadiens devront rester concentrés en défensive. « C’est [leur principale faiblesse] depuis les dernières années, depuis le début de la reconstruction. On a vu une amélioration, mais on voit encore à quel point c’est fragile », affirme Simon-Olivier Lorange. 

Entre espoir et réalisme

Même si l’arrivée du jeune attaquant russe Ivan Demidov le 11 avril a galvanisé les troupes, les partisan(ne)s de la Sainte-Flanelle ne s’attendent pas à un long parcours en séries.

« [Ce sera une] défaite en première ronde, 4-2 contre les Capitals de Washington », tranche Louis Sylvain, étudiant en communication et médias numériques à l’UQAM et partisan du CH.

Jade Morin, partisane des Canadiens et coordonnatrice de projet dans un atelier d’art graphique, est plus optimiste. « Ce n’est pas du tout impossible qu’il passe à la prochaine ronde, mais je suis quand même consciente, rationnellement, que ce ne sera pas nécessairement évident. »

Malgré son coton ouaté à l’effigie de Cole Caufield, l’étudiant en éducation physique à l’UQAM, Alexandre Desmarais, ne croit pas que ce soit l’année de la 25e coupe pour l’équipe montréalaise.

« [Les Capitals] ont tout gagné cette année. Si on réussit à passer une ronde ça serait exceptionnel, mais je pense que ça va s’arrêter là », dit-il. 

Même si un adversaire redoutable attend leur équipe en première ronde, la fièvre des séries est au rendez-vous, en dépit des périodes plus ardues qu’a connues le Tricolore.

« Ça a été dur [d’être un partisan des Canadiens] dans les dernières années, mais là on a du positif. Il y a de l’espoir, le futur est très beau », dit Alexandre Desmarais, le sourire aux lèvres.

« Être fan du Canadien, c’est le fun parce que c’est rassembleur. On se retrouve tous sur le même objectif, le même espoir. On partage plein d’émotions pendant les matchs », explique Jade Morin. 

La course aux séries

Les Canadiens ont connu un début de saison difficile. « Il n’y avait rien qui fonctionnait : les gardiens de but n’étaient pas très bons, défensivement ça rentrait de partout et offensivement les buts ne rentraient pas », explique Simon-Olivier Lorange. Le 10 novembre, ils se retrouvaient bons derniers au classement général.

Après un resserrement de leur jeu défensif et le « réveil » de plusieurs joueurs, le Tricolore s’est petit à petit rapproché d’une place en séries.

Le gardien de but Samuel Montembeault connaît une bonne séquence, tout comme l’ailier Juraj Slafkovský. Lane Hutson, jeune défenseur repêché par le Canadien en 2022, a aussi fait ses preuves à sa première saison complète dans la LNH. 

« Il est une arrivée incroyable cette année. Il fait vraiment un super travail », dit Jean-Charles Lajoie.

Le leadership du capitaine Nick Suzuki aurait aussi participé au « réveil collectif », selon lui. 

La cohésion du groupe fait sa force, avance Simon-Olivier Orange. « C’est un groupe tissé serré », dit-il. 

« Les joueurs s’apprécient beaucoup, ils ont grandi ensemble au cours des dernières années. Ils ont besoin de cette magie parce que leur seul talent ne suffit pas ».

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